"Nous en sommes à un cinquantième de notre mission", c'est ce qu'a assuré Julian Assange lors d'une rencontre avec un journaliste de Paris-Match, dans son manoir anglais. Le fondateur du site WikiLeaks, qui a dévoilé des notes confidentielles de diplomates américains, a expliqué au magazine ne pas vouloir abandonner ses actions malgré les menaces. Quelques extraits de l'interview, disponible dans l'hebdomadaire qui sort jeudi, sont publiés sur le site de l’hebdomadaire.
Les Etats-Unis dans son collimateur
Julian Assange a réitéré ses accusations sur le système bancaire américain, devant le journaliste de Paris-Match. "Visa, MasterCard, PayPal ou Bank of America sont des instruments de contrôle au service de la Maison-Blanche. Le système américain se rapproche du système soviétique. En dehors de toute procédure judiciaire, de grandes compagnies font de la censure économique sur ordre de Washington", a-t-il expliqué au magazine.
Le fondateur de WikiLeaks reste dans le collimateur des Etats-Unis, ce qui ne l’inquiète pas le moins du monde. Au contraire. Pendant l'entretien avec Paris-Match, il s’adresse directement à l’égérie du mouvement des Tea Party : "Sarah Palin a dit que je devrais être pourchassé comme Oussama Ben Laden. Je lui réponds : ‘Très bien, cela vous prendra donc au moins dix ans !’".
Selon lui, le ton est tout autre en France. "Les Français nous soutiennent beaucoup...", a-t-il assuré à Paris-Match.
Bloqué dans un manoir
Julian Assange a été libéré sous caution le 16 décembre par un tribunal londonien. L’Australien de 39 ans est sorti de prison avec un bracelet électronique, après avoir versé une caution de 240.000 livres, soit environ 283.000 euros. Il a reçu le journaliste de Paris-Match dans un manoir géorgien cossu, à 200 km de Londres, mis à sa disposition par l’un de ses amis.
Il fait l'objet d'une procédure d'extradition vers la Suède, dans une affaire d'agressions sexuelles. Le prochain rendez-vous devant la justice est fixé le 11 janvier.