Le combat continue. Quatre avions de chasse Rafale des forces françaises ont conduit dimanche des frappes aériennes près de Gao, dans le nord du Mali, détruisant des camps d'entraînement et des dépôts logistiques des groupes islamiste armés, a annoncé le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian. "Conformément à la mission confiée à nos forces armées par le président de la République, l'aviation de chasse française a visé et détruit ce dimanche plusieurs cibles" dans le nord du Mali "à proximité de Gao", indique-t-il dans un communiqué.
"Mener une lutte implacable"
Selon le ministre, "des camps d'entraînement, des infrastructures et des dépôts logistiques constituant les bases arrière des groupes terroristes" ont notamment été détruits. "Cette mission a été effectuée par quatre Rafale qui ont décollé de France et qui viennent renforcer le dispositif aérien français", poursuit-il. Après de premières opérations depuis vendredi au nord de Mopti, dans le centre du Mali, l'aviation française à cette fois frappé au nord de la ligne qui divise le sud du pays de la zone contrôlée depuis le printemps par les islamistes.
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L'objectif de la France "est de mener une lutte implacable contre les groupes terroristes, en empêchant toute nouvelle offensive de ces groupes vers le sud du Mali, qui menacerait la stabilité de ce pays ami, et en réduisant leurs capacités partout où ce sera nécessaire", écrit le ministre de la Défense. Jean-Yves Le Drian réaffirme la détermination "totale" de la France" et indique que "les actions militaires engagées seront poursuivies autant que nécessaire".Selon des habitants de Gao et un responsable de la sécurité régionale contactés sur place, les combattants islamistes ont évacué Gao après les frappes françaises.
"Il y a eu une dizaine de frappes, dans Gao et près de Gao. Toutes les bases des islamistes ont été détruites", a déclaré à l'AFP un habitant contacté par téléphone. "Nous voyons la fumée sortir du camp. Il n'y a pas un seul islamiste aujourd'hui dans la ville. Ils ont fui", a ajouté un enseignant de la ville. Gao, à environ 1.200 km au nord-est de Bamako, était le quartier général de la rébellion touareg, laïque et favorable à l'autodétermination du nord du Mali, du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA). Plusieurs centaines de militaires français, appuyés par une dizaine d'avions de combat basés notamment à N'Djamena, ont été déployés depuis jeudi au Mali pour stopper l'avancée des jihadistes vers le sud du pays.