"Raoul Thomas Moat". Depuis le début de la journée de mardi, le nom de ce trentenaire est répété en boucle sur les chaînes d’info britanniques qui suivent presque en direct la cavale de ce meurtrier présumé. Comme s’il s’agissait d’un film à suspense dont la fin est en train de s’écrire.
Le week-end dernier, dans la région de Newcastle, l’ancien videur de boîte de nuit, tout juste sorti de prison, aurait grièvement blessé son ex-petite amie. Puis, cet adepte du culturisme aurait abattu le nouveau compagnon de celle-ci avant d’agresser un policier en patrouille.
"Breaking news" à Newcastle
Comme dans un feuilleton dont on aurait pu rater les premiers épisodes, le Daily Telegraph publie mardi matin une "timeline", jour par jour, puis heure par heure, de la traque. Elle se conclut par une carte de la région de Newcastle avec des repères indiquant les lieux où le suspect a été aperçu.
La BBC, sur son site internet, plante, elle, le décor dans un article complet consacré au village de Rothbury, là où une voiture noire probablement abandonnée par Raoul Moat a été découverte. Un bourg "tranquille", "pittoresque", qui est brusquement devenu un village fantôme, consigne ayant été donnée aux habitants de ne plus sortir de chez eux.
Sur les images qui tournent sous la mention "Breaking news", on n'aperçoit plus âme qui vive dans les rues. Seules les ombres des policiers, tout vêtus de noir, sont filmées par les hélicoptères des chaînes de télé qui survolent la zone.
En première ligne, les officiers de la police locale chargés de l'enquête tiennent régulièrement des points presse pour informer le public de l’avancée de l’enquête. "Raoul Thomas Moat est toujours en liberté, nous ne l'avons pas encore localisé (...) mais le filet se referme sur lui", a lancé l’un d’eux au cours des dernières heures.
Le tabloïd The Sun publie de son côté les "confessions" du "personnage principal". Des extraits d’une lettre dans lequel Raoul Moat prévient : "Je continuerai jusqu'à la mort".