La Géorgie a achevé lundi les opérations d'expulsion de centaines de réfugiés de guerre civiles qui ont été relogés en dehors de la capitale Tbilissi, en dépit des protestations d'organisations de défense des droits de l'homme. De nombreux policiers étaient déployés à l'extérieur de l'hôtel du centre de Tbilissi qui accueillait environ 700 réfugiés de guerre civiles des deux dernières décennies, au moment où leurs biens étaient chargés dans des camions de déménagement. Les réfugiés des régions séparatistes d'Ossétie du Sud et d'Abkhazie, logés dans cet établissement après avoir perdu leurs logements, n'ont opposé aucune résistance.
Les familles concernées se sont vu offrir soit une indemnité de relogement de 7.000 euros soit une solution alternative dans la ville industrielle de Roustavi, à une trentaine de km de Tbilissi, a indiqué le ministère chargé des réfugiés, dans un communiqué. "Les affres des personnes qui vivaient depuis 20 ans dans des conditions insupportables et insalubres dans l'hôtel Abkhazie sont terminées", selon le communiqué.
Amnesty International avait appelé début août les autorités géorgiennes à arrêter les "relogements forcés" des réfugiés "sans consultations appropriées", qui ne font qu'accroître le sentiment d'insécurité, selon l'ONG.