Le nouveau ministre grec des Finances, Evangélos Vénizélos, a lancé vendredi un appel à "un consensus politique" et à la "mobilisation" générale ralliant opposition et société, pour faire face à la crise de la dette qui menace la Grèce. "Je suis là par devoir patriotique pour livrer la véritable guerre", a-t-il assuré.
Evangélos Vénizélos a dit également sa volonté de "poursuivre dans la stabilité mais avec créativité" la politique de rigueur menée par le gouvernement socialiste grec. "Ce n'est qu'avec le peuple, la société et les forces productrices que la Grèce peut relever le défi historique" auquel elle fait face, "mon esprit est tourné vers l'économie réelle, l'angoisse et l'indignation de la société grecque" a-t-il indiqué avant d'affirmer que "le dialogue est ouvert" même avec les protestataires massés depuis trois semaines à Syntagma, la place centrale d'Athènes devant le Parlement, sur le modèle des "Indignés" espagnols. Mais "il ne faut pas dévier des objectifs budgétaires, car c'est la condition pour la survie financière du pays", a-t-il insisté.
Le Premier ministre, Georges Papandréou, a jusque-là échoué à arracher un soutien à son opposition en dépit des fortes pressions exercées pour une entente nationale par les bailleurs de fonds du pays, UE et FMI.