Baignée de soleil et assommée par une lourde dette, la Grèce a présenté lundi un projet visant à devenir la centrale solaire de l'Europe, qui pourrait attirer jusqu'à 20 milliards d'euros d'investissement au cours des prochaines décennies. En délicatesse avec ses finances, le pays voit dans cette énergie propre un moyen de faire repartir son économie, qui connaît actuellement sa plus longue et plus profonde période de dépression depuis des décennies.
Ce plan ambitieux, intitulé "Project Helios", vise à faire passer la production grecque d'énergie solaire de 206 mégawatts (MW) en 2010 à 2,2 gigawatts (GW) d'ici 2020 et jusqu'à 10 GW d'ici 2050, selon la présentation du ministre de l'Energie George Papaconstantinou, au cours d'une conférence organisée à Hambourg. "La Grèce bénéficie de 300 jours de soleil par an, d'environ 50% de radiation solaire de plus que l'Allemagne, le leader mondial en énergie photovoltaïque", explique-t-il.
La Grèce a besoin d'investissements étrangers pour financer ce projet, qui prévoit la mise en crédit bail de terrains appartenant à l'Etat et des exemptions de frais administratifs ou juridiques.