La Grèce demande 20 milliards

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Europe1.fr (avec agences) , modifié à
Le gouvernement grec a réclamé un premier versement du plan d'aide de l'UE et du FMI.

20 milliards pour éviter la banqueroute. Le ministère des Finances "a demandé à la Commission européenne, et à la Banque centrale européenne de verser 14,5 milliards d'euros" correspondants à la première tranche du mécanisme mis en place par la zone euro pour soutenir la Grèce, a déclaré un responsable du ministère grec des Finances, sous couvert d'anonymat.

La Grèce a aussi réclamé le versement de la part promise par le FMI, soit 5,5 milliards d'euros. Athènes doit en effet honorer le 19 mai une dette de l'ordre de 9 milliards d'euros. Mais face à la méfiance des marchés financiers, la Grèce ne peut emprunter d’argent et doit donc se tourner vers le nouveau fond d’aide européen.

C’est la première demande formulée depuis la mise en place du plan de soutien à la zone euro. Ce versement "doit être immédiat, peut-être dans la journée", a affirmé le ministère.

La Grèce a voté l’austérité

Mais en échange de ces prêts, la Grèce s'est engagée à une cure d'austérité drastique pour réduire son déficit public qui frôlait 14% du PIB en 2009. Une rigueur qui passe mal dans le pays, même si une majorité des Grecs disent pour l'heure l'accepter.

Les syndicats ont annoncé une nouvelle manifestation pour mercredi, alors que le gouvernement a adopté un projet de réforme des retraites qui prévoit une réduction des pensions de 7% en moyenne d'ici à 2015 et un report de l'âge de départ à la retraite.

D’autres pays bientôt au régime

La Grèce fait figure de laboratoire pour les autres pays européens auxquels la Commission européenne demande de réduire des déficits élevés. La tâche s’annonce ardu pour Athènes, l'agence de notation Moody's ayant annoncé lundi en fin de journée qu'elle pourrait encore abaisser dans les prochaines semaines la note de la Grèce et du Portugal.

Le commissaire européen aux Affaires économiques Olli Rehn a déclaré que d'autres pays devront également s'y atteler, jugeant la dette publique de l'Italie "élevée" et estimant que la France "doit aussi accélérer sa consolidation".