La Grèce, et maintenant ?

© REUTERS
  • Copié
Marion Sauveur avec Stéphanie Coudurier , modifié à

Après le succès de la grève générale, les manifestants veulent continuer leurs actions.

Ils étaient 30.000 manifestants à défiler à Athènes mercredi. Parmi eux, nombreux sont ceux qui veulent de nouveau descendre dans les rues jeudi et les jours suivants pour faire comprendre leur opposition contre le plan de rigueur que souhaite mettre en place le gouvernement.

Les manifestants ne comptent pas ranger leurs pancartes :

"Ce n'est que le début d'une grande guerre", a affirmé une Grecque venue participer à la grève générale, la troisième en moins de trois mois. "Il faut tenir jusqu’à ce que le gouvernement cède. Il faut manifester. On n’a pas d’autre choix", a expliqué une manifestante au micro d’Europe 1. "On ira jusqu’au bout", a assuré une enseignante.

Même si jeudi aucun appel à la grève générale n’a été lancé, les manifestants sont extrêmement motivés. La raison ? C’est jeudi que doit être soumis au vote du Parlement le plan de rigueur contre lequel se battent les grévistes. Il prévoit notamment de réduire le déficit public abyssal de la Grèce de 30 milliards d'euros en trois ans.

Pas de relâchement

Parmi ceux qui ont appelé à descendre dans la rue jeudi : les syndicats des employés de banque grecs. Ils ont demandé à leurs adhérents de faire grève pour dénoncer la mort mercredi de trois personnes dans l'incendie d'une agence bancaire d'Athènes, lors d’une manifestation qui a dégénéré . "L'événement tragique qui a fait perdre la vie à trois de nos collègues est une conséquence des mesures anti-populaires qui ont déclenché la colère populaire", a indiqué la Fédération des employés de banques (OTOE). "Le gouvernement porte une sérieuse responsabilité car il semble n'avoir pas pris en compte l'étendue des conséquences que ses décisions auraient sur la société grecque", ajoute-t-elle.

De son côté, ADEDY, le syndicat du secteur public, a annoncé que son organisation appellerait à une nouvelle grève la semaine prochaine. "Nous continuerons notre combat. Nous nous réunirons jeudi matin pour annoncer une grève en début de semaine prochaine", a-t-il dit.