Des manifestations monstres ont à nouveau paralysé le pays jeudi. Plusieurs syndicats et partis politiques ont appelé à la grève pour protester contre les mesures d'austérité draconiennes votées vendredi par la majorité socialiste.
La Confédération générale des travailleurs grecs (GSEE, un million de membres), la Fédération des fonctionnaires (Adedy, 375.000 adhérents) et le front de lutte syndicale du parti communiste ultra orthodoxe (KKE) ont manifesté dans les principales villes du pays.
"Les travailleurs vont lever leur poing et crier d'une seule voix : Nous ne payerons pas pour la crise", a prévenu le syndicat du secteur privé GSEE dans un communiqué se concluant par : "Rien ni personne ne peut terroriser les travailleurs."
Le pays paralysé
Cette grève de 24 heures a paralysé le trafic aérien, ainsi que les réseaux de trains et de bus du pays, et provoqué la fermeture d'écoles, d'hôpitaux, de sites touristiques comme l'Acropole.
"Les manifestants ont le droit de manifester, mais cette crise, ce n'est pas la faute du gouvernement", a déclaré à Washington le Premier ministre George Papandréou.
Affrontements entre jeunes et policiers à Athènes
Quelques dizaines de jeunes ont de nouveau affronté la police devant le Parlement grec à Athènes. Les jeunes, qui s'en étaient déjà pris en début de manifestation aux forces de l'ordre, ont lancé des cocktails molotov et divers projectiles sur les policiers, qui ont répliqué avec du gaz lacrymogène.
Des vitrines d'une dizaine de magasins du centre d'Athènes ont été brisées, tandis que les affrontements se sont aggravés devant les locaux de l'Université d'Athènes, sur la grande avenue de Panepistimiou au centre de la capitale. Les mêmes débordements ont été constatés à Salonique, la deuxième ville du pays.