Ils se retroussent les manches. Les membres du Conseil national de transition, le CNT, ont déjà amorcé le travail de reconstruction politique de la Libye. Les rebelles sont parvenus à prendre le contrôle du QG de Mouammar Kadhafi à Tripoli. Mais le "guide suprême" demeurait introuvable mardi soir.
"Nous construisons désormais une Libye nouvelle, avec tous les Libyens comme des frères pour une nation unie, civile et démocratique", a affirmé depuis Doha Mahmoud Jibril, numéro deux du CNT, organe politique des insurgés. Mahmoud Jibril a promis "la première élection constitutionnelle, mais en attendant, nous vous demandons d'être dignes de la révolution et de construire un nouveau pays".
Gouvernement intérimaire
Le CNT devrait transférer très prochainement son siège de Benghazi, point de départ de la contestation, à Tripoli, comme le prévoit la "déclaration constitutionnelle", une feuille de route élaborée par les rebelles en vue de la chute de Kadhafi. Ce document prévoit aussi la nomination, dans un délai maximum de trente jours, d'un bureau exécutif temporaire, ou gouvernement intérimaire.
A Tripoli, les rebelles se sont emparés mardi du QG de Kadhafi dans le quartier de Bab al Aziziah. Symbole fort, la célèbre tente blanche utilisée par le colonel pour accueillir les dignitaires étrangers a été brûlée et une statue dorée à son effigie décapitée. L'ambiance était à l'euphorie, mais les rebelles ont reconnu ne pas avoir trouvé trace de Kadhafi dans sa résidence.