Le Conseil des droits de l'homme des Nations unies, dont le siège est à Genève, a condamné vendredi à l'unanimité de ses 47 membres les violences des forces libyennes contre les manifestants. L'organisme onusien a également ouvert une enquête internationale sur les atrocités qui, selon lui, pourraient relever de crimes contre l'humanité. Dans sa résolution, le conseil dénonce les attaques visant des civils ainsi que les meurtres, les arrestations et les tortures infligées à des manifestants pacifiques.
Le conseil demande d'autre part à l'Assemblée générale de l'Onu d'envisager de suspendre la Libye du Conseil des droits de l'homme. Ce serait une décision sans précédent, concernant le conseil des droits de l'homme, créé il y a près de 5 ans. Les ministres britannique et français des Affaires étrangères, William Hague et Michèle Alliot-Marie, ont publié des communiqués distincts saluant la décision du Conseil des droits de l'homme et demandant de nouvelles mesures internationales concertées, dont la suspension de la Libye de cette instance.