L'est de la Libye tombé aux mains des opposants de Mouammar Kadhafi risque de connaître d'ici trois semaines des pénuries d'aliments, de médicaments et de matériel médical, a averti lundi un bénévole de l'action humanitaire. Le soulèvement populaire, parti à la mi-février de cette région, affecte les importations et la distribution de produits frais ou manufacturés, selon des habitants de Benghazi, deuxième ville du pays prise il y a une semaine, où beaucoup de boutiques et d'usines restent fermées.
"Nous allons avoir de graves pénuries de nourriture, de boisson, de médicaments et d'équipement médical d'ici deux à trois semaines, maximum. Nous avons besoin d'une aide extérieure", a expliqué Khalifa el Faïtouri, bénévole ayant des compétences en matière de santé publique qui dit avoir contribué à une enquête sur le sujet, la semaine dernière. En dépits des troubles, le port de Benghazi et la frontière terrestre avec l'Egypte restent ouverts. En-cas, conserves et denrées non périssables ne manquent pas dans les commerces qui sont ouverts, mais les produits frais y sont rares.