La Roumanie envisage de renoncer à son ambition d'intégrer la zone euro en 2015 et de se contenter d'adhérer au Mécanisme de taux de change (ERM-2) souvent considéré comme l'antichambre de la monnaie unique, indique le journal Ziarul Financiar, mardi. La Roumanie est entrée dans l'Union européenne en 2007 et a connu le taux de croissance le plus rapide du bloc continental jusqu'à l'explosion de la bulle immobilière et financière en 2008. Bucarest a dû demander l'assistance du Fonds monétaire international (FMI) alors que son économie se contractait de 7% en 2009 et de 1,3% l'an passé.
La Roumanie doit adresser en avril à la Commission européenne un programme de convergence, rapport régulier qui fait le point sur l'état d'avancement des mesures nécessaires pour intégrer la zone euro. Le président roumain Traian Basescu a récemment indiqué que des discussions vont être organisées entre la banque centrale de Roumanie et le gouvernement afin de déterminer si cet objectif doit être maintenu ou reporter. Les pays souhaitant rejoindre la zone euro doivent d'abord démontrer la stabilité de leur monnaie en passant par une période de deux années au sein de l'EMR-2. Ils postulent ensuite à une intégration dans le système de la monnaie unique, le passage s'accomplissant au cours d'une période allant de six mois à un an.