Pour elle, la France n’est qu’un "cimetière d’animaux". Brigitte Bardot menace dans une lettre de demander la nationalité russe, mettant en avant le sort des deux éléphantes malades à Lyon, dont l’euthanasie a été décidée par la préfecture. Mais la Russie est-elle vraiment plus avancée que la France en matière de protection des animaux ?
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Brigitte Bardot, elle, semble le penser. Fin décembre 2011, l’actrice avait ainsi remercié avec effusion Vladimir Poutine, son "Premier ministre préféré", redevenu depuis président, pour avoir interdit le commerce des peaux de phoques du Groenland. "Je regrette de ne pas bénéficier d’un pareil soutien dans mon propre pays, qui est scandaleusement rétrograde lorsqu’il s’agit de défendre les animaux", avait alors assuré "BB".
Poutine et la chasse à la baleine
Le même Vladimir Poutine avait pourtant été pointé du doigt en 2011, quand il s’était fait photographier à côté d’un léopard des neiges. L’antenne russe du WWF, le Fonds mondial pour la nature, avait alors assuré que l’animal avait été capturé dans une région voisine et amené en hélicoptère spécialement pour lui être montré.
En 2010, il avait participé à une chasse à la baleine et vanté, dans un magazine, "l’adrénaline" que lui avait procuré cette expérience. "Ce fut le plus intéressant des événements liés à la faune auxquels j’ai participé. Cela ne se compare pas avec le protocole diplomatique", avait soutenu celui qui aime se faire prendre en photo dans des postures viriles, fusil à la main, comme ne manquent pas de le souligner les internautes.
Bardot en Russie au nom de la défense des animaux? Aussi LOL que Depardieu vantant la démocratie de Poutine. twitter.com/vincythomas/st…— Vincy (@vincythomas) January 4, 2013
Quand Bardot réclamait une loi à Medvedev
La même année, Brigitte Bardot s’était même fendue d’une lettre au président d’alors, Dimitri Medvedev, envoyée en copie à Vladimir Poutine, à propos d’un fait divers survenu dans la région de Temryuk. Un âne attaché à un parachute à des fins publicitaires avait en effet suscité l’émoi des défenseurs de la cause animale. Dans sa lettre, visible sur le site de l’association russe Vita, Brigitte Bardot assurait que cet acte devait "devenir un exemple pour qu’une loi véritable de protection animale soit votée sans délai et puisse enfin permettre aux animaux en Russie d’avoir leur bienfaiteur".
Car dans le pays, les animaux ne sont pas toujours bien traités, même si les Russes, friands de fourrure, ne représentent toutefois que 3,2% de la production mondiale de fourrure de visons et de renards, quand l’Europe représente 60% et la Chine 24%. Mais d'autres phénomènes existent. A Moscou et ailleurs en Russie, une nouvelle tendance est par exemple en train de s’amplifier, celle des "doghunters", des chasseurs de chiens qui tuent les canidés errants avec des appâts empoisonnés, voire à l’arme à feu. Si Brigitte Bardot met sa menace à exécution, elle aura donc du pain sur la planche dans son hypothétique nouvelle patrie.