"Les nouvelles sanctions contre l'Iran ainsi qu'une opération militaire potentielle contre ce pays seraient sans aucun doute perçues par la communauté internationale comme ayant pour but de changer le régime à Téhéran", a déclaré vendredi le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Guennadi Gatilov, à l'agence Interfax.
L'Union européenne doit décider le 23 janvier un nouveau train de sanctions contre l'Iran en raison de son programme nucléaire, visant non seulement le secteur pétrolier mais aussi la banque centrale. "Compte tenu des précédentes résolutions de l'ONU qui ont limité la coopération militaire avec ce pays, nous considérons que le recours aux sanctions est maintenant dépassé", a-t-il poursuivi.
Guennadi Gatilov estime que l'introduction de nouvelles sanctions va empêcher de résoudre de manière pacifique la crise autour du programme nucléaire iranien. "Nous observons ces derniers temps une claire tendance à l'escalade autour de l'Iran", a-t-il ajouté.
"La prise par les pays occidentaux de sanctions unilatérales dépassant le cadre du Conseil de sécurité de l'ONU aura une influence négative pour la population de l'Iran et son économie, et sapera l'effort de la communauté internationale de régler le programme nucléaire iranien", a conclu le responsable russe.