L'INFO. Le président syrien, mis au ban par la communauté internationale pour les exactions commises sur son peuple, veut donner des gages. Bachar al-Assad a affirmé que son pays se conformerait à la résolution des Nations unies sur les armes chimiques adoptée vendredi à New York, selon ses propos rapportés dimanche par l'agence officielle Sana.
"Bien sûr, nous allons la respecter et notre histoire prouve que nous avons toujours respecté notre signature sur tous les traités que nous avons signés", a-t-il déclaré au journaliste de la télévision italienne Raï 24 qui lui demandait si son pays se conformerait à la résolution 2118 de l'ONU.
Pas de rôle pour l'Europe. Le président syrien a également affirmé que l'Europe n'avait pas la capacité de jouer un rôle dans le processus de la conférence de paix sur la Syrie dite Genève 2. "Franchement, la plupart des pays européens n'ont pas la capacité de jouer un rôle dans Genève 2, car ils ne possèdent pas les atouts nécessaires pour réussir dans ce rôle", a-t-il déclaré.
L'OIAC n'a aucune raison de douter de Damas. Les experts de l'organisation chargée de superviser la destruction de l'arsenal d'armes chimiques syrien n'ont aucune raison de douter des informations fournies par les responsables du régime, a assuré dimanche l'organisation.L'organisation se réfère à la liste des sites de production et de stockage fournie par Damas le 19 septembre dans le cadre d'un accord russo-américain prévoyant le désarmement chimique de la Syrie d'ici à mi-2014. Damas doit encore fournir des informations complémentaires sur son arsenal chimique. Un groupe d'une vingtaine d'experts de l'OIAC doit quitter La Haye lundi pour arriver à Damas mardi vers midi. Ils doivent inspecter les sites renseignés par la Syrie et se mettront dès mardi au travail en rencontrant des responsables syriens.
Un rapprochement américano-iranien "positif". Bachar al-Assad a estimé que le rapprochement entre les Etats-Unis et l'Iran, amorcé lors de l'Assemblée générale de l'ONU à New York, était "positif" pour son pays, selon les propos rapportés dimanche par l'agence officielle Sana. "Si les Américains sont honnêtes dans leur rapprochement avec l'Iran, les résultats seront positifs en ce qui concerne la crise syrienne et toutes les crises dans la région", a-t-il insisté.