Le nouveau président tunisien Moncef Marzouki a appelé mercredi la classe politique à observer une trêve pendant six mois et préconisé un moratoire sur les manifestations durant cette période, faute de quoi, selon lui, le pays commettra un "suicide collectif". L'exemple de la "révolution du jasmin" au début de l'année en Tunisie a inspiré les manifestants de l'ensemble du monde arabe, du Caire à Damas mais, depuis lors, les autorités de transition sont confrontées à l'agitation sociale, à des conflits sur le rôle de l'islam et à des remous politiques.
"J'appelle l'ensemble des Tunisiens à nous donner une trêve politique et sociale, juste pour six mois", a assuré Moncef Marzouki, qui a prêté serment mardi, dans une interview à la télévision publique.