C'est "la bataille des batailles". Le ministre des Finances grec, Evangélos Vénizélos, a évoqué en ces termes mercredi devant les députés le projet de loi visant à réduire les dépenses de l'Etat, en débat devant le Parlement.
Le vote, prévu jeudi, de ce train de mesures "est notre billet pour participer à la négociation sur la viabilité de notre dette", a souligné le ministre alors que 125.000 manifestants défilent depuis mercredi matin dans tout le pays.
Il a jugé "fondamental que le pays apparaisse cette semaine à Bruxelles avec une force de négociation et de conviction, pour demander une solution décisive en ce qui concerne sa dette (...) et toutes les mesures nécessaires pour relancer l'économie en Grèce".
"Impératif d'en passer par là"
"Ce que vit le pays n'est pas le comble de la crise (...) c'est un effort nécessaire et angoissé pour éviter le pire (...) il est absoluement impératif d'en passer par là" pour sauver le pays, a-t-il insisté.
Cette cure de rigueur supplémentaire prévoit de nouvelles coupes salariales et le chômage technique de 30.000 employés dans le secteur public, alourdit les impôts et ouvre la voie à des baisses de salaires dans le privé.
Evangélos Vénizélos a reconnu que les mesures "bouleversaient les plans de vie" de nombreux Grecs. Il a jugé que le parti socialiste au pouvoir, Pasok, vivait "un drame" en étant ainsi contraint "d'aller au conflit avec les forces traditionnelles qui le soutenaient".