La coalition lance son offensive en Libye

Un mirage 2000 semblable à ceux qui frappent les cibles en Libye.
Un mirage 2000 semblable à ceux qui frappent les cibles en Libye. © ECPAD
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avec les envoyés spéciaux d'Europe 1 et agences , modifié à
Revivez tous les événements de la journée de samedi en Libye.

Deux jours après le vote de la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l'ONU, les forces de Mouammar Kadhafi marchent samedi sur Benghazi, fief des insurgés, malgré le cessez-le-feu annoncé vendredi par le gouvernement libyen. Les prochaines heures s'annoncent cruciales. Une intervention militaire pourrait débuter à l'issue du sommet de l'Union européenne-Ligue arabe-Union africaine qui doit se tenir samedi après-midi à Paris.

Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a menacé samedi d'attaquer des objectifs "civils et militaires" en Méditerranée et affirmé que les "dépôts d'armes" étaient ouverts pour défendre la Libye, à la suite de l'opération militaire occidentale contre son pays.

22h40 : Tout serait coordonné depuis un QG américain en Allemagne. Les attaques aériennes par avions et missiles de croisière sur la Libye, des Etats-Unis, de la France et de la Grande-Bretagne, sont "coordonnées" à partir d'un quartier-général américain basé en Allemagne, a annoncé samedi à l'AFP un responsable français sous couvert d'anonymat.

22h23 : Des bases aériennes libyennes prises pour cibles. Les frappes aériennes occidentales ont visé samedi soir la base aérienne de Mitiga, tout près de Tripoli, a rapporté la chaîne d'information panarabe Al Djazira. La piste de Mitiga est fréquemment utilisée pour des vols civils réservés aux personnalités. En outre, selon des habitants, une base aerienne abritant des forces de Kadhafi a été visée par les frappes aériennes occidentales près de Misrata, grande ville de l'ouest de la Libye, à 200 km à l'est de Tripoli.

Mouammar Kadhafi va s'exprimer "sous peu" sur l'"agression des croisés" a annoncé la télévision libyenne samedi soir.

Joint par Europe1 samedi soir, l'état-major français a assuré que tous les avions français étaient bien rentrés après leurs raids sur les cibles libyennes, démentant ainsi implicitement les informations de la télévision libyenne. Celle-ci affirmait en effet qu'un avion français avait été abattu dans la région de Tripoli.

21h56 : "Une agression barbare" dénonce la Libye. Un responsable libyen parle d'une "agression barbare" et de "nombreuses victimes".

21h44 : Bombardements à Tripoli, Benghazi, Zouara, Misrata. Les "ennemis croisés" bombardent des objectifs civils à Benghazi, Zouarah et Misrata, affirme samedi soir la télévision d'etat libyenne. Un peu plus tôt, la même télévision avait assuré que des objectifs civils étaient pris pour cibles dans la capitale Tripoli.

Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont lancé samedi une première vague d'environ 110 missiles de croisière Tomahawk sur la Libye, a annoncé l'amiral américain William Gortney lors d'un point de presse.

21h30 : Obama justifie l'intervention en Libye. Le président Barack Obama a prévenu samedi le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi que "les actes ont des conséquences", justifiant la décision des Etats-Unis de participer à l'opération contre le régime libyen par les attaques que ce dernier a mené contre les insurgés.

21h10 : L'UA contre l'intervention militaire. Le comité de l'Union africaine (UA), réuni sur la Libye, rejette "toute intervention militaire étrangère quelle qu'en soit la forme", a déclaré samedi le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz à l'ouverture d'une réunion à Nouakchott des membres de ce comité.

21h02 : La télé libyenne parle de raids "des croisés". La télévision libyenne annonce samedi soir que des objectifs civils sont bombardés dans la capitale Tripoli par des avions des "ennemis croisés" (allusion à l'Occident).

20h57 : Les forces britanniques en action. Les forces britanniques sont en action au-dessus de la Libye, a déclaré samedi soir le Premier ministre britannique David Cameron.

20h55 : Un navire américain tire des missiles de croisière. Un navire américain a tiré samedi des missiles de croisière Tomahawk contre la Libye, a rapporté la chaîne CNN. Le Pentagone a confirmé.

20h38 : Fortes explosions à l'est de Tripoli. De fortes explosions ont retenti à l'est de Tripoli, où des boules de feu ont été vues à l'horizon, ont indiqué des témoins à l'AFP, sans être en mesure de préciser l'origine des détonations.

20h30 : "Les opérations vont se poursuivre" déclare Juppé. Invité de France 2 samedi soir, le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, a déclaré que l'armée française poursuivrait ses opérations en Libye jusqu'à ce que Mouammar Kadhafi applique la résolution des Nations unies. Le but de l'intervention internationale en Libye est d'aider "le peuple libyen à se libérer" de Mouammar Kadhafi, même si cela n'est pas explicitement prévu par la résolution 1973 du Conseil de sécurité, a indiqué en outre Alain Juppé.

Selon le chef de la diplomatie française, il y a malheureusement "peu d'espoir" que Mouammar Kadhafi se plie aux exigences de l'Onu. Il a aussi précisé que "les Américains participeront pleinement à l'opération".

19h40 : Moscou "regrette" l'intervention en Libye. La Russie a déclaré samedi soir regretter la décision de certains pays occidentaux d'intervenir militairement en Libye. "Des unités de l'armée de l'air de plusieurs pays ont entamé des opérations militaires en Libye le 19 mars", a dit le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Alexandre Loukachevitch. "Moscou regrette cette intervention militaire", a-t-il ajouté.

19h30 : Pour BHL, Kadhafi doit être éliminé politiquement. La communauté internationale ne peut se contenter d'un "assagissement" de Mouammar Kadhafi et doit obtenir son départ, a estimé samedi l'écrivain-philosophe Bernard-Henri Lévy, après le sommet de Paris sur la Libye.

19h10 : Chavez juge l'intervention "irresponsable". Le président vénézuélien Hugo Chavez a jugé samedi "irresponsable" l'intervention armée internationale contre la Libye, qui vise uniquement selon lui à s'emparer du pétrole libyen, et a réclamé un cessez-le-feu immédiat.

19h01 : Le CICR inquiet pour les civils. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) s'est déclaré "vivement préoccupé" samedi par "l’intensification (...) des combats qui se déroulent en Libye dans des agglomérations à forte densité de population ou à proximité de celles-ci, avec les risques que cela comporte pour la vie des civils". Alors que les premières frappes aériennes ont débuté, "le CICR appelle toutes les parties – les forces internationales, les forces du gouvernement libyen et l’opposition armée – à se conformer rigoureusement aux règles et aux principes du droit international humanitaire".

L'armée de l'air française a détruit samedi en fin d'après-midi quatre chars libyens au sud-ouest de Benghazi, a rapporté la chaîne d'information panarabe Al Djazira. A Paris, un peu plus tôt, le ministère de la Défense avait annoncé que des avions français avaient ouvert pour la première fois le feu sur un véhicule militaire libyen et l'avaient détruit.

Un pilote de Rafale quittant la France pour Benghazi :

18h41 : Le Charles de Gaulle en route. Le porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle va appareiller dimanche de Toulon vers la Libye, a annoncé samedi le porte-parole de l'état-major, le colonel Thierry Burckhard, alors que des avions français ont commencé à survoler la Libye.

18h30 : Les insurgés abattent un de leurs avions. Un avion de chasse abattu samedi au-dessus de Benghazi, le fief de l'insurrection contre le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, était un appareil des insurgés et a été touché accidentellement, a déclaré Azeldine al Charif, un militant de l'opposition.

"Une première cible a été engagée et détruite", a déclaré Laurent Teisseire, porte-parole du ministère de la Défense, lors d'un point de presse après l'annonce de tirs d'avions français sur un véhicule libyen.

18h04 : Des moyens exclusivement français pour l'instant. Seuls des moyens français ont été engagés dans l'opération militaire de samedi a annoncé le ministère de la Défense.

18h02 : Clinton floue l'implication militaire des Etats-Unis. La secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, s'est refusée samedi à préciser les moyens militaires que les Etats-Unis pourraient affecter à l'opération internationale lancée en Libye.

Des avions français ont ouvert le feu sur un véhicule libyen samedi à 17h45 a annoncé le ministère de la Défense samedi.

Mohammed Al Nabbous, le blogueur de Libya Alhurra, est mort samedi après-midi vers 13 heures, rapportent les modérateurs du blog Libya Alhura relayés par Rue89. D'après sa femme, "Mo", aurait été victime d'un tir de sniper. L'ingénieur en télécom était en passe de devenir le symbole de la révolution.

17h34 : Le Canada annonce un blocus naval. Des opérations aériennes d'importance seront menées "très bientôt" en Libye et un blocus naval du pays a été mis en place, a déclaré samedi le Premier ministre canadien Stephen Harper.

17h32 : Rassemblement à la résidence Kadhafi "en prévision de raids français". Des centaines de Libyens se sont rassemblés samedi au QG du dirigeant Mouammar Kadhafi à Tripoli "en prévision de frappes françaises", et les autorités libyennes ont emmené quelque 50 journalistes étrangers y faire un tour, a affirmé la télévision d'Etat.

17h24 : "Notre coalition est prête à agir" en Libye, dit Obama. Notre coalition est prête à agir" en Libye, a affirmé samedi le président des Etats-Unis Barack Obama, ajoutant que "les Libyens doivent être protégés", lors de déclarations à la presse après une rencontre avec son homologue brésilienne Dilma Rousseff à Brasilia.

La France a engagé pour le moment quatre avions de combat - deux Rafale et deux Mirage - et un avion de surveillance Awacs dans l'opération militaire au-dessus de la Libye, a-t-on appris samedi de source militaire française.

16h31 : Plusieurs pays participent à l'intervention. Le Qatar et plusieurs pays européens, dont la Belgique, les Pays-Bas, le Danemark et la Norvège, ont confirmé samedi, lors d'un sommet extraordinaire à Paris, leur volonté de participer aux opérations militaires en Libye, a-t-on appris de sources diplomatiques.

16h22 : L'Italie ne fournit que ses bases. Silvio Berlusconi a déclaré samedi que la contribution de l'Italie à l'opération militaire en cours en Libye se limitait pour le moment à la mise à la disposition des bases aériennes de la péninsule, rapporte l'agence de presse Ansa. Le président du Conseil a toutefois ajouté que son pays pourrait éventuellement participer à des raids. Peu auparavant, la chaîne de télévision Al Arabia avait annoncé que des avions italiens participaient à des missions de surveillance dans le ciel libyen, tout comme des appareils français.

16h20 : Mouvements d'avions militaires en Italie. Des mouvements d'avions ont été notés dans plusieurs bases aériennes du nord et du sud de l'Italie samedi à l'approche du probable déclenchement de frappes aériennes contre le régime de Mouammar Kadhafi, ont constaté des photographes de l'AFP.

En clôture du sommet de Paris sur la Libye, Nicolas Sarkozy a officiellement annoncé le début des opérations militaires contre les troupes de Muammar Kadhafi : "Nous avons décidé de mettre en oeuvre tous les moyens nécessaires, y compris militaires en Libye. Nos avions empêchent les attaques aériennes sur la ville. D'autres avions français sont d'ores et déjà prêts à intervenir contre des blindés qui menaceraient des civils", a dit le président. "En l'absence d'un cessez le feu immédiat, nos pays auront recours à des moyens militaires" a-t-il ajouté.

Kadhafi peut "encore éviter le pire" en respectant "sans délai et sans réserve" la résolution de l'Onu, a déclaré, en outre, Nicolas Sarkozy qui a indiqué : "la porte de la diplomatie se rouvrira lorsque les agressions cesseront".

15.40 : Kadhafi "a perdu toute légitimité" selon Ban Ki-moon. Le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon a déclaré samedi "Kadhafi a perdu toute légitimité. Il ne peut rester au pouvoir en Libye. Quoiqu'il arrive, il doit partir".

15.27. Zenten pilonnée. Située au sud-ouest de Tripoli, la ville de Zenten était toujours samedi sous contrôle de l'opposition. Les forces loyales à Kadhafi pilonnent ses abords, poussant la population à fuir.

Des avions Rafale français survolent le territoire libyen, selon une source militaire. Il s'agit d'une mission de reconnaissance. Les Rafale ont décollé en début d'après-midi de la base de Saint-Dizier (Haute-Marne), où ils sont habituellement stationnés. Selon la même source, ces "missions de reconnaissance" doivent durer toute l'après-midi de samedi et les Rafale n'ont rencontré aucune difficulté après plusieurs heures de survol du territoire libyen.

15.08. Tirs à l'arme lourde sur Benghazi. Des quartiers résidentiels proches de Benghazi sont frappés à l'arme lourde par les forces loyales à Kadhafi.

15.02. 27 tués lors de l'offensive à Misrata. Vingt-sept personnes ont été tuées dans les rangs de la rébellion lors de l'offensive repoussée à Misrata vendredi, selon un porte-parole de la rébellion sur place.

14h23. Mohamed, un habitant de Benghazi a décidé de fuir. Notre envoyé spécial à Tobrouk, Emmanuel Renard, l'a rencontré alors qu'il arrivait dans la ville avec sa mère, sa femme et ses trois filles. "Je me suis levé tôt, avant la prière de 6h... Et c'est là que j'ai entendu des bombes", raconte-t-il au micro d’Europe 1. "(...) Je viens de parler avec mon frère et mes amis, et sur la route de Benghazi, il y a plein de familles qui ont quitté la ville... ils ont peur des bombardements", poursuit Mohamed. "Il y a des embouteillages d'une heure, sur 30 ou 40 km... Les voitures sont pare-choc contre par choc. Ils sont en train de piller les maisons...", déplore-t-il. "On a entendu que la communauté internationale a voté une résolution, mais elle n’a rien fait jusqu'à présent. Rien n’a bougé... Mais les blindés avancent vite, très vite, en ce moment même. Toutes les 10 minutes, il y a quelqu’un qui meurt à Benghazi".

14.01. 26 morts et plus de 40 blessés à Benghazi. Suite au bombardement de Benghazi, l'hôpital Jala situé dans la ville fait état de 26 morts et de plus de 40 blessés.

Le sommet réunissant des dirigeants occidentaux et arabes s'est ouvert samedi en début d'après-midi à Paris. Selon une source proche des discussions, les premières frappes pourraient avoir lieu dès la fin de la réunion vers 14 ou 15 heures. La France, la Grande-Bretagne et le Canada effectueraient les premières actions, "les Etats-Unis suivront très vite". Des pays arabes participeront aussi aux opérations, mais plus tard.

13h24. Les Libyens s'offrent en boucliers humains. L'agence officielle de presse Jana affirme que de nombreux Libyens convergent sur des cibles potentielles des frappes étrangères.

13h04. Le gouvernement libyen se défend. Les autorités de Tripoli affirment respecter les cessez-le-feu et demande à Ban Ki-moon l'envoi d'observateurs sur place.

La production d'or noir a chuté à 400.000 barils par jour, a annoncé samedi le président de la Compagnie nationale de pétrole, Chokri Ghanem.

12h51. L'avion abattu à Benghazi serait aux insurgés. Une source rebelle l'a affirmé à l'AFP.

12h49. Qatar, Emirats, Maroc et Jordanie. Les ministres des Affaires étrangères de ces pays sont les représentants des pays arabes attendus au sommet de Paris sur la Libye samedi après-midi, selon la liste des participants lue par un diplomate. Le chef de la diplomatie irakienne, Hoshyar Zebari, sera également présent, en sa qualité de président en exercice de la Ligue arabe. Le secrétaire général de cette organisation, Amr Moussa, est également annoncé à cette réunion.

12h31. De nouvelles imagesde Benghazi. Al -Jazeera a diffusé un reportage sur les dernières heures de combats à Benghazi.

Regardez les colonnes de fumées dans le ciel de la ville :

12h13. Misrata bombardée. Selon un habitant, "(Les forces de Kadhafi) ont bombardé la ville avec quatre ou cinq obus d'artillerie aux premières heures de la journée. La situation est relativement calme désormais. Mais elles se trouvent encore aux abords de la ville et l'eau est toujours coupée", a expliqué Mohamed, interrogé au téléphone par Reuters. Aucune confirmation n'a pu être apportée.

12h11.L'ancien ministre libyen de l'Intérieur, le général Abdel Fattah Younis reprend du service. L'homme qui avait fait défection pour prendre le commandement des insurgés à Benghazi a été rétabli dans ses fonctions, a annoncé samedi la télévision d'Etat.

Nicolas Sarkozy rencontrera samedi le Premier ministre britannique David Cameron et le secrétaire d'Etat américain Hillary Clinton avant le sommet de Paris sur la crise libyenne. La réunion aura lieu à 12h30, soit 30 minutes avant le début du sommet entre l'Union européenne, la Ligue arabe, l'Union africaine et d'autres responsables.

"Si vous intervenez dans notre pays, vous le regretterez", a dit le porte-parole citant le numéro un libyen. Dans un message "urgent" adressé aux présidents américain et français, Barack Obama et Nicolas Sarkozy, au Premier ministre britannique David Cameron et au secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon. "Tout le peuple libyen est avec moi et ils sont prêts à mourir pour moi, les hommes, les femmes et les enfants" conclut-il.

10h50. Le gouvernement libyen parle de réaction régionale. "Si une attaque de l'étranger avait lieu ou une intervention étrangère, ce ne sont pas seulement les Libyens qui se battraient mais vous verrez des Algériens, des Tunisiens, des Egyptiens... Tous, ils prendraient part aux combats sur le sol libyen", a affirmé samedi le vice-ministre libyen des Affaires étrangères Khaled Kaaim, dans une interview à la radio BBC 4.

10h48. L'exode commence. Des centaines d'habitants de Benghazi auraient pris la route samedi pour fuir la ville en proie à de terribles combats.

"Il y a actuellement un bombardement à l'artillerie et à la roquette sur tous les quartiers de Benghazi", a affirmé Moustafa Abdeldjeïl, le chef du Conseil national libyen formé par les insurgés à Al -Jazeera. "La communauté internationale tarde à intervenir pour protéger les civils face aux forces de Kadhafi." "Il y aura aujourd'hui une catastrophe à Benghazi si la communauté internationale ne met pas en oeuvre les résolutions du Conseil de sécurité de l'Onu", a-t-il poursuivi.

10h34. L'assaut des troupes de Kadhafi se confirme. La chaîne Al-Jazeera diffuse des images de la bataille qui se joue actuellement dans le bastion des rebelles, Benghazi.

10h10. Les troupes de Mouammar Kadhafi progressent. Les tirs d'artillerie ainsi que les bombardements aériens sont bel et bien en cours à Benghazi, rapporte Ian Pannell, le journaliste de la BBC. Il raconte également comment il a vu l'avion de combat s'écraser un peu plus tôt.

Regardez les véhicules calcinés dans les faubourgs ouest de la ville :

10h00. Le sommet de Paris débutera à 13h.Le site de l'Elysée publie ce matin le programme du sommet qui doit réunir samedi après-midi au Palais de l'Elysée, les représentants de l'Union européenne, de la Ligue arabe et l'Union africaine. Une intervention de Nicolas Sarkozy est prévue à la fin de la réunion de travail à 15h30.

09h40 : La Libye est un pays "terrorisé". "L’aviation a bombardé ce matin les faubourgs de la ville de Benghazi", a raconté samedi matin, Emmanuel Renard, l'envoyé spécial d'Europe 1, actuellement à Tobrouk. "Les chars se sont prépositionnés tout autour de la ville, ils encerclent Benghazi", a-t-il expliqué en évoquant les informations fournies par les rebelles qui précisent riposter également. "Des voitures banalisées avec des hommes de Kadhafi seraient rentrés dans la ville et ils tireraient actuellement sur la population", poursuit notre envoyé spécial. "La Libye est un pays terrorisé, il n’y a personne dehors, très peu de circulation de voitures. Tout le monde a peur. Dans aucun endroit, la situation est sûre ce matin", conclut-il.

9h25. Les rebelles annoncent l'entrée des pro-Kadhafi dans Benghazi. Selon un porte-parole des rebelles, les forces de Mouammar Kadhafi sont entrées samedi dans le bastion des insurgés dans l'est de la Libye. "Ils sont entrés dans Benghazi par l'Ouest. Où sont les puissances occidentales? Elles disaient qu'elles pourraient lancer des frappes aériennes en quelques heures", a déclaré Khalid al Sayeh, porte-parole militaire des rebelles.

09h21. L'Italie propose d'accueillir la base de coordination. Le ministre italien des Affaires étrangères, Franco Frattini a demandé samedi que la coordination des actions militaires de la communauté internationale en Libye soit transférée de Stuttgart en Allemagne à Capodichino, près de Naples. "Nous jouons un rôle fondamental, sans l'Italie cette opération ne pourrait pas se faire", a-t-il dit au quotidien Il Messaggero paru samedi. Franco Frattini a cependant souligné que l''Italie ne voulait lancer "aucune guerre" contre la Libye mais seulement "faire respecter une résolution de l'ONU qui demande au (dirigeant libyen Mouammar) Kadhafi de cesser le feu, de mettre fin aux bombardements aériens et de respecter l'embargo".

09h15. Les habitants de Banghazi parlent de violation du cessez-le-feu. "Depuis hier matin, nous sommes sous les bombes", explique samedi un membre de l'opposition de la ville sur CNN.

Ecoutez son témoignage :

9h00. Les pro-Kadhafi se disent "attaqués". La Libye a affirmé samedi que les forces loyales au colonel Kadhafi étaient la cible de bandes "terroristes". "Les gangs d'Al-Qaïda attaquent des unités des forces armées stationnées à l'ouest de Benghazi, en application du cessez-le-feu annoncé par la Libye hier (vendredi)", a affirmé l'agence officielle Jana. "Ces bandes terroristes ont utilisé des hélicoptères et un avion de chasse pour bombarder le regroupement des forces armées, en violation flagrante de la zone d'exclusion aérienne imposée par le Conseil de sécurité", ajoute Jana citant des sources du ministère de la Défense. "Cela a poussé les forces armées à riposter pour se défendre", poursuit la source lançant une mise en garde aux "bandes terroristes" et appelant les habitants de Benghazi à coopérer.

8h52. Le régime libyen accuse l'opposition de provocation. "Il n'y a aucune attaque d'aucune sorte sur Benghazi. Comme nous l'avons dit, nous respectons le cessez-le-feu et nous souhaitons la venue d'observateurs internationaux", a dit samedi un porte-parole du gouvernement libyen Moussa Ibrahim. "Des rebelles attaquent des villages et des villes et tentent de provoquer une intervention militaire étrangère", a-t-il ajouté.

8h26 : Un avion de combat abattu. Un avion de combat a été abattu samedi matin au-dessus de Benghazi actuellement sous le feu des bombes. L'avion de combat, qui survolait la ville depuis quelques minutes, est tout à un coup apparu dans le ciel. L'arrière droit de l'appareil était en feu. Il est ensuite tombé en vrille sur une zone d'habitation du sud de Benghazi où il s'est écrasé provoquant une explosion suivie d'une fumée très noire.

Les forces de Mouammar Kadhafi sont entrées samedi dans les faubourgs ouest du fief des insurgés libyens, a rapporté un envoyé spécial d'Al Djazira sur place.

6h33. Un sommet décisif à Paris. Dans la nuit de vendredi à samedi, l'ambassadeur de France aux Nations unies, Gérard Araud, a dit s'attendre à une intervention militaire dans les heures qui suivront le sommet réunissant samedi à Paris l'Union européenne, la Ligue arabe et l'Union africaine. Cette intervention consisterait notamment à clouer au sol l'aviation libyenne, détruire ses systèmes de défense anti-aérienne, couper les communications des forces de Kadhafi et entraver leurs déplacements, dit-on de sources diplomatiques. Des avions de combat français et/ou britanniques pourraient même survoler la Libye dès samedi matin afin d'envoyer un signal politique à Kadhafi, selon une source diplomatique française.

1h54. Kadhafi parle de "colonialisme flagrant". Le dirigeant libyen a estimé que la résolution de l'Onu, exigeant un cessez-le-feu immédiat, était injustifiée et qu'elle constituait un "colonialisme flagrant", rapporte samedi la chaîne de télévision Al Djazira. (Cette résolution) n'a aucune justification. Il y aura des conséquences importantes en Méditerranée et en Europe", a-t-il déclaré. "En 2011, ils nous colonialisent, ils nous massacrent et ils imposent une zone d'exclusion aérienne et une attaque militaire. Que signifie ce racisme ? Que signifie cette haine?".

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