Des échauffourées à coups de couteau et de matraque ont eu lieu mardi à Alger. La tension avec les immigrés chinois ne cesse de monter.
Ils sont officiellement 35.000 immigrés venus de Chine à vivre en Algérie. Une communauté de plus en plus importante qui est prise pour cible depuis plusieurs mois par certains Algériens. Le dernier incident en date, mardi, a même fait une dizaine de blessés à Bab Ezzouar, un quartier est d'Alger surnommé "Chinatown" par la population locale. Dans ces échauffourées à coups de couteau et de matraque entre une soixantaine d'Algériens et une cinquantaine d'immigrés chinois cinq boutiques ont aussi été pillées.
C’est en fait une banale querelle entre un commerçant algérois et un immigré chinois autour d’une voiture mal garée qui aurait mis le feu aux poudres. Les Chinois sont employés principalement sur les chantiers de construction, mais leur présence massive nourrit un ressentiment au sein d'une population algérienne dont 70% des moins de 30 ans sont sans emploi.
Des commerçants chinois ont aussi ouvert depuis l'année 2000 des boutiques dans des quartiers populaires, pratiquant des prix défiant toute concurrence. D'autres proposent leurs marchandises dans des marchés populaires ou font du porte-à-porte.
Selon les experts, l’inimitié relève ainsi plus d'un fossé culturel et social que de motifs religieux, même si le non-respect des pratiques de l’islam est souvent pointé du doigt.