La zone euro et le FMI vont mener une nouvelle analyse de la dette grecque sur la base de l'accord négocié par le gouvernement grec avec ses créanciers privés, a indiqué une source du ministère des Finances. Sur la base de cette étude, révisant un premier examen en novembre de la solvabilité du pays, la Grèce et ses créanciers privés pourraient devoir modifier les modalités qui régleront finalement l'échange d'obligations prévu par le plan de désendettement du pays, a-t-on ajouté de même source.
Le Premier ministre grec, Lucas Papademos, son ministre des Finances, Evangélos Vénizélos, ont repris peu après 19 heures leurs discussions au siège du gouvernement grec avec ses créanciers privés, pour effacer 100 milliards d'euros de créances. L'objectif de la restructuration discutée depuis trois semaines à Athènes par les deux parties est de rester dans les clous prévus par la zone euro fin octobre, ce qu'exige le FMI, à savoir ramener la dette grecque à 120% du PIB en 2020 contre plus de 160% actuellement.
Or, selon des sources proches du dossier, la proposition des créanciers privés sur la table ne permettrait d'atteindre qu'un endettement d'environ 130%, en combinaison avec la récession qui dure en Grèce depuis cinq ans. Athènes espère pouvoir présenter les modalités convenues avec ses créanciers privés lors du sommet européen du 30 janvier, afin de pouvoir lancer l'offre publique d'échange des obligations avant la date butoir du 13 février fixée par la zone euro.
L'enjeu est d'éviter un défaut de paiement du pays dès le 20 mars, le pays devant d'ici là rembourser 14,5 milliards d'euros de créances.