Deux attentats à la bombe ont touché les ambassades israéliennes en Inde et en Géorgie lundi. "Il y a eu des incidents au cours desquels le personnel de l'ambassade a été visé à New Delhi et à Tbilissi", a précisé porte-parole du ministère, Yigal Palmor.
"Une voiture en feu"
L'explosion dans la capitale indienne s'est produite à 500 mètres de la résidence officielle du Premier ministre indien, Manmohan Singh. "J'ai entendu une explosion près de la station d'essence. Je suis allé voir ce qui se passait. Il y avait une voiture en feu avec une dame et un chauffeur à l'intérieur. Les gens les ont tirés du véhicule", a raconté un témoin, Ravi Singh.
D'autres personnes présentes sur les lieux ont raconté avoir vu deux hommes sur une moto poser un engin à l'arrière de la voiture diplomatique arrêtée à un carrefour.
A Tbilissi, la capitale géorgienne, la police géorgienne a évité un attentat similaire en désamorçant une bombe placée dans la voiture d'un membre de l'ambassade d'Israël.
Au moins quatre blessés
L'attentat de New Delhi aurait fait au moins quatre blessés selon la police indienne. Selon la chaîne de télévision parlementaire israélienne, l'épouse de l'attaché militaire israélien et son chauffeur figurent parmi les blessés de New Delhi.
"Tal Yéoshoua Koren a été blessée par des éclats d'une bombe accrochée à sa voiture alors qu'elle se rendait de l'ambassade jusqu'à l'école de ses enfants. Elle est opérée et sera rapatriée en Israël dès que possible", a ajouté un porte-parole.
L'Iran responsable ?
Pour le Premier ministre israélien, l'Iran "est derrière ces attentats". "C'est le plus grand exportateur de terrorisme au monde", a-t-il déclaré devant des élus du Likoud au parlement. Benjamin Netanyahu a, de son côté, même dressé un parallèle entre ces attaques et des attentats manqués le mois dernier en Thaïlande et en Azerbaïdjan, dont l'Iran et ses "supplétifs" du Hezbollah sont selon lui responsables.
Des accusations démenties dans la foulée du côté iranien. "Nous rejetons catégoriquement les accusations du régime sioniste qui font partie d'une guerre de propagande", a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Ramin Mehmanparast, à la chaîne de télévision iranienne en arabe Al-Alam. "L'Iran condamne tout acte terroriste", a-t-il ajouté, soulignant que le pays "a été lui-même victime d'actions terroristes."
Ces attentats coïncident avec l'anniversaire de l'assassinat d'un chef militaire du Hezbollah chiite libanais, Imad Moughnieh, imputé à Israël, le 12 février 2008, qui donne régulièrement lieu à des avertissements aux voyageurs israéliens. Par prévention, les représentations diplomatiques israéliennes à travers le monde avaient d'ailleurs été placées en état d'alerte.