L’anniversaire. Leur mot d’ordre ? "De l’indignation à la rébellion". Des milliers d’Espagnols ont défilé dimanche pour marquer le deuxième anniversaire de la naissance du mouvement des "indignés". Sans parvenir à mobiliser autant qu’à l’origine, alors que le chômage atteint des niveaux record en Espagne.
> ANALYSE : Hessel "n'est pas le père des indignés"
A Madrid, les manifestants ont convergé vers la Puerta del Sol, la place emblématique du mouvement. C’est là que les premiers manifestants avaient installé leur campement, en mai 2011.
"La lutte continue", pouvait-on lire sur les pancartes brandies par les "indignés". Depuis le début du mouvement, le taux de chômage a encore augmenté, atteignant les 27 %. Les jeunes sont les plus touchés, avec plus de 57% sans emploi.
> LE CHIFFRE : 27,16% de chômeurs en Espagne
> A LIRE AUSSI : Que deviennent les "indignés" ?
Le gouvernement de droite, arrivé au pouvoir fin 2011, a mis en place des coupes budgétaires et des hausses d’impôts. Le but : Récupérer 150 milliards d’euros d’ici 2014, pour réduire le déficit public. Dans les cortèges, le secteur de l’éducation, lourdement touché par les coupes, était particulièrement présent.
Au fil des mois, les "indignés" ont toutefois peu à peu perdu en visibilité, mais d’autres organisations, plus spécialisées, ont pris le relais, note 20 Minutos. En première ligne, la plateforme des victimes du crédit (PAH), qui lutte contre les expulsions. Un symbole de la crise en Espagne, où près de 40.000 logements ont été saisis rien qu’en 2012.