Le scandale se poursuit en Espagne. La fille cadette du roi d'Espagne, l'infante Cristina, est convoquée le 27 avril devant un juge d'instruction des Baléares. Ce dernier l'a mise en cause dans l'enquête pour corruption visant son époux, Iñaki Urdangarin, selon une source judiciaire. L’homme est soupçonné d'avoir détourné plusieurs millions d'euros d'argent public via l'institut, une société de mécénat qu'il a présidée entre 2004 et 2006.
Un délit de trafic d'influence. Cette mise en cause de l'infante est le rebondissement le plus spectaculaire du scandale qui avait éclaté à la fin 2011, portant un coup à la popularité de la monarchie espagnole et du roi Juan Carlos, âgé de 75 ans. L'infante Cristina, dont le nom est apparu récemment dans des courriers transmis au juge et à la presse par l'ex-associé d'Iñaki Urdangarin, Diego Torres, sera interrogée sur "un délit de trafic d'influence", a précisé cette source.
L'infante, âgée de 47 ans, n'avait jusqu'à ce jour jamais été mise en cause dans l'enquête pour corruption ouverte à la fin 2011 par le juge José Castro du tribunal de Palma de Majorque, aux Baléares, dans laquelle est poursuivi Iñaki Urdangarin, un ancien champion de handball de 45 ans reconverti dans les affaires.
La scandale l'avait épargné. Mais son nom est apparu la semaine dernière dans le goutte-à-goutte de révélations distillées, via la presse, par Diego Torres. Le quotidien El Mundo avait ainsi affirmé que la défense de Diego Torres venait de remettre au tribunal de Palma de Majorque un paquet de 30 courriers dont certains, affirmait le journal, "détaillent comment le duc expliquait à son épouse les détails du fonctionnement et les affaires de l'Institut Noos puisqu'elle faisait partie de son comité de direction".