Les cinéastes, aussi, ont des problèmes de voisinage. En Californie, George Lucas, le réalisateur de La guerre des étoiles, a été contraint d'abandonner son projet de construction d'un studio de tournage et de post-production en raison de la pression de ses riches voisins. Il a finalement choisi de destiner ses terrains à des… logements sociaux. Un projet à nouveau décrié par les voisins, qui accusent George Lucas d'inciter à la "lutte des classes".
Tout commence en 1978, quand le réalisateur, qui vient d'empocher six Oscars pour sa "Guerre des étoiles", s'achète pas moins de 1.000 hectares au nord de San Francisco, dans la Lucas Valley, qui doit son nom à un fermier du 19e siècle. Il y construit son Ranch Skywalker et sa société s'y étend au fil du temps, tout en restant discrète.
Risque de pollution lumineuse
Mais quand George Lucas commence à planifier la construction d'un Grady Ranch, avec un studio de tournage, un studio de son et un parking souterrain, la relation avec ses voisins commence à se gâter. Les habitants de cette zone très huppée multiplient les recours administratifs et font traîner le projet pendant des années.
Leur argument : le projet représente une "menace pour la nature même de la vallée et de la communauté", selon le New York Times. Les voisins, visiblement amateurs d'observation astronomique, craignent notamment que la pollution lumineuse créée par le studio n'empêche de voir les étoiles correctement.
Les terrains confiés à des promoteurs
Après environ 25 ans de recours administratifs, George Lucas décide donc de jeter l'éponge, alors que son projet n'aurait, selon lui, eu aucun impact sur la tranquillité et l'environnement de cette région prospère.
Le réalisateur prend alors la décision de confier ses terrains à des promoteurs pour y construire des logements sociaux. Et là encore, les voisins s'élèvent contre le projet et certains soupçonnent George Lucas de vouloir se venger, voire de bluffer, note la chaîne ABC.
Des films devaient être tournés dès 2013
"Je ne perdrais pas mon temps et mon argent à essayer d'énerver mes voisins", répond l'intéressé, qui assure qu'il existe un besoin réel de logements à des prix abordables dans la région.
Quant aux studios voulus par George Lucas, ils devront trouver un autre point de chute. Le temps presse, car certains films, en cours de production, devaient être tournés dans ces locaux dès 2013. En période de crise, il ne devrait toutefois pas avoir trop mal à trouver une municipalité prête à accueillir ce projet créateur d'emplois.