La journaliste soudanaise Loubna Ahmed al-Hussein a finalement été libérée. Condamnée lundi pour le port d'un pantalon jugé "indécent", la journaliste soudanaise Loubna Ahmed al-Hussein avait été conduite en prison après avoir refusé de payer une amende de 200 dollars imposée par la justice. Ses avocats et ses proches avaient tenté en vain de la convaincre de s'exécuter. Elle devait purger une peine d'un mois de prison. Elle risquait la flagellation.
La justice soudanaise s’appuyait sur l'article 152 du code pénal, entré en vigueur en 1991, deux ans après le coup d'Etat de l'actuel président Omar el-Béchir. Un article que Francis Perrin, d’Amnesty International, décrit comme "vague, qui autorise toutes les interprétations", au micro Europe 1 d’Emmanuel Renard :
Loubna Hussein aurait pu profiter de l’immunité diplomatique que lui offrait son poste à la mission des Nations unies au Soudan (Unmis). Mais elle a préféré quitter cet emploi et donner à son procès un retentissement international. La journaliste a ainsi créé un site Internet pour faire connaître son combat et pousser le gouvernement soudanais à abolir le fameux article 152.
Tout au long du procès, la journaliste a bénéficié du soutien de la communauté internationale. Amnesty International a exhorté les autorités soudanaises à abroger la loi et à retirer les accusations. Nicolas Sarkozy a dit vouloir aider la jeune femme dans son combat et plaidé en faveur d'un arrêt des procédures contre elle.
Voici un entretien diffusé sur France 24 en août, dans lequel la journaliste raconte sa mésaventure :