Pour Hollande, tout reste à faire au Mali. Après trois semaines de succès spectaculaires face aux islamistes qui occupaient depuis neuf mois le nord du pays, François Hollande a rappelé les objectifs de la mission des soldats français au Mali. Arrivé samedi en milieu de matinée à Tombouctou, le chef de l'État a indiqué dans son discours, tenu en fin de journée à Bamako, qu'il fallait à présent aller traquer ces groupes retranchés dans le grand nord malien. Le point sur cette journée.
"Un accueil magnifique". Quelques heures après son arrivée sur le sol malien, François Hollande a tenu une conférence de presse avec son homologue malien, Dioncounda Traoré, à Tombouctou. Une conférence au cours de laquelle il a glissé un mot pour "l'accueil magnifique" reçu à Tombouctou. "Ces cris de joie, ces larmes de bonheur, n'étaient pas adressés à ma personne, mais aux soldats, parce que vous avez permis la libération", a-t-il déclaré.
Le président de la République et le président par intérim Dioncounda Traoré ont en effet été accueillis par une foule en liesse. "Vive la France, vive Hollande !", pouvait-on lire sur la place centrale de Tombouctou, pavoisée samedi 2 février aux couleurs françaises et maliennes.
Un chameau en cadeau. A son arrivée à Tombouctou, François Hollande s'est vu offrir un dromadaire. "Il va m'aider à traverser d'autres épreuves", a commenté le président français. Le chef de l'Etat avait atterri un peu plus tôt samedi matin à l'aéroport sécurisé de Sévaré, dans le centre du pays, en compagnie du ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, et de celui de la Défense, Jean-Yves le Drian.
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Une "mission exceptionnelle". Au cours de sa conférence de presse, François Hollande a également rendu hommage publiquement aux soldats français. "Vous avez accompli une mission exceptionnelle avec l'armée malienne. Vous avez conduit des opérations avec technicité, c'est une prouesse admirable", a détaille le chef des armées, citant notamment "le parachutage sur l'aéroport de Tombouctou".
"J'ai été informé heure par heure" de l'évolution des opérations. L'opération Serval mobilise 4.600 soldats français, dont 3.500 sur le sol malien. Ils sont secondés par un dispositif aérien comprenant des avions de chasse et des hélicoptères.
"Pas vocation à rester". Le président a redit à plusieurs reprises que la France n'avait pas vocation à rester au Mali mais ne partirai pas avant que les islamistes soient chassé du pays. Car selon François Hollande, "le terrorisme a été repoussé, chassé" mais n'est pas "encore vaincu."
"Le combat n’est pas terminé, les groupes terroristes sont affaiblis, ils ont subi de lourdes pertes mais n’ont pas disparu", a précisé le chef de l'État dans son discours tenu en fin de journée à Bamako. L'objectif, a-t-il insisté, est "le retour à l'intégrité totale du territoire malien".
"La journée la plus importante de ma vie." Dans son discours tenu à Bamako aux côtés de Dioncounda Traoré, François Hollande a réaffirmé son engagement envers le Mali et salué le travail des soldats maliens. "La France est avec vous, la France est fière de vous, et moi je veux vous dire que je viens de vivre la journée la plus importante de ma vie politique." "La décision que j'ai prise le 10 janvier, a dit le chef de l'État, elle honore la France et à travers votre soutien, c'est à toute la France que vous donnez votre hommage. Vive le Mali, vive la France, vive l'amitié entre le Mali et la France."
Un déplacement savamment étudié. Deux jours avant l'arrivée à Tombouctou de François Hollande, une équipe du Groupement de sécurité de la présidence de la République (GSPR) français était à pieds d'œuvre pour reconnaitre les itinéraires du président et se coordonner avec les militaires pour la mise en place du dispositif de protection. Des tireurs d'élites ont d'ailleurs inspectés tous les points hauts de la ville vendredi, pour analyser le parcours du chef de l’État.
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