Julian Assange va t-il être extradé vers la Suède ? Accusé d’agressions sexuelles dans le pays scandinave, le fondateur de WikiLeaks devrait être fixé son sort mercredi, à Londres.
Les avocats de l’informaticien australien ont, en effet, demandé mardi à la Haute Cour de justice britannique de bloquer en appel l'extradition. Le 24 février dernier, la justice britannique s'était prononcée pour son extradition.
L'argument de la défense, selon laquelle un procès équitable serait impossible en Suède, avait alors été rejeté par la Cour. Les avocats de Julian Assange redoutent que leur client, une fois extradé en Suède, soit transféré vers les Etats-Unis où il pourrait encourir la peine de mort pour divulgation de secrets d'Etat.
Des "failles juridiques" dans le mandat d'arrêt européen
Mardi, lors de la première journée d'audience en appel, les avocats de l’Australien ont donc attaqué sur un autre front en invoquant des "failles juridiques". Selon eux, le mandat d'arrêt européen à l'origine de son arrestation en décembre en Grande-Bretagne ne comporte pas de description "équitable, précise et correcte" des faits qui lui sont reprochés en Suède.
Autre argument mis en avant par les avocats : les rapports sexuels en cause étaient consentis et, contrairement à ce qui prévaut en Suède, ne peuvent être considérés comme des crimes en Grande-Bretagne. L'une des deux accusatrices affirme qu'Assange a refusé d'utiliser un préservatif lors d'un rapport sexuel. L'autre assure qu'il lui a imposé un rapport sans préservatif alors qu'elle dormait. Julian Assange, qui n'a pas été inculpé à ce stade par la justice suédoise, dément ces accusations.
Si, de nouveau mercredi, la Cour n’objectait pas à l’extradition d’Assange, la défense n’aurait qu’un ultime recours : la Cour suprême.