Un tribunal suisse a réduit de 16 à 14 ans la peine de prison infligée au généticien français Laurent Ségalat, coupable du meurtre de sa belle-mère en janvier 2010. La Cour d'appel pénale du Tribunal cantonal vaudois a ainsi suivi la décision du Tribunal fédéral, la plus haute instance juridique suisse.Le Français ne peut pas être extradé. Mais, après le jugement définitif, l'Office fédéral de la justice suisse pourrait demander que la peine de prison soit purgée en France, au cas où Laurent Ségalat refuserait de la purger en Suisse.
Le Tribunal fédéral avait, en octobre dernier, reconnu définitivement coupable le généticien, mais jugé qu'une condamnation à 16 ans de prison prononcée lors d'un précédent jugement était trop lourde, et que la peine adéquate se situait plutôt dans une fourchette comprise entre 10 et 15 ans. L'affaire avait donc été renvoyée devant la Cour d'appel pénale du Tribunal cantonal vaudois.
"Nous avons reçu la semaine dernière la décision rendue début avril par la Cour d'appel pénale", a indiqué à l'agence suisse ATS Me Stefan Disch, avocat de Laurent Ségalat. Un recours contre cette décision devant le Tribunal fédéral est possible dans les 30 jours. "Ce n'est pas exclu", a ajouté le conseil, qui a transmis l'information à son client qui habite en France.
Le chercheur, qui a toujours clamé son innocence, a découvert en janvier 2010 le corps ensanglantée de sa belle-mère, Catherine Ségalat, gisant au pied d'un escalier dans la maison paternelle. Le généticien avait été acquitté en première instance, au bénéfice du doute. Il était alors rentré en France, à Thonon-les-Bains, de l'autre côté du lac Léman. Le Tribunal fédéral suisse a cependant estimé qu'il n'y avait aucune preuve de l'intervention d'un tiers. Au contraire, selon le Tribunal fédéral, de nombreux indices permettent d'établir un lien entre Laurent Ségalat et les lésions subies par sa belle-mère.
JUSTICE - Laurent Ségalat condamné à 16 ans de prison
PROCÈS - Affaire Ségalat, l'énigme jugée en appel