La rébellion contrôle "60%" de la Syrie

D'après Salam Kawakibi, les rebelles syriens contrôlent 60% du territoire. © REUTERS
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Maxime Switek et A-J. C. , modifié à
LE POINT DE VUE DE -

Le chercheur Salam Kawakibi évoque la menace des armes chimiques.

Le ton est monté d’un cran. Le président américain Barack Obama a menacé lundi de "conséquences" le régime syrien de Bachar al-Assad s’il faisait usage d’armes chimiques. D’après les Etats-Unis, Damas est en effet en train de préparer des stocks de gaz sarin, un produit qui provoque la paralysie, puis la mort. Salam Kawakibi, chercheur syrien au Centre d’initiative pour une réforme arabe, fait le point sur Europe 1.

 

Le régime syrien est-il bien en train de préparer des stocks de gaz sarin ? "Les informations sur les stocks de gaz sont vraiment rares. Il se peut que le régime ait recours au dernier moment à ces armes mais cela n’est pas très concrétisé. Les menaces américaines remontent à quelques mois, quand Obama a parlé des lignes rouges, en oubliant que les armes conventionnelles tuent des centaines et des centaines de personnes par jour. Parler des armes chimiques, cela ne concerne pas vraiment la situation humanitaire des Syriens, cela concerne plutôt une situation régionale."

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Où en sont les rebelles aujourd’hui ? "Ils contrôlent le nord et le nord-est de la Syrie, plusieurs zones dans le centre de la Syrie, et aussi autour de la capitale Damas. On peut parler de plus de 60% du territoire. Cela change entre la journée et la nuit : la nuit, le contrôle est beaucoup plus étendu."

Le régime peut-il tomber à n’importe quel moment, comme l’a dit le secrétaire général de la Ligue arabe ? "Ça rentre dans le domaine des spéculations. Avec l’effondrement des forces militaires, les signes d’effondrement rapide se concrétisent. Le départ lundi du porte-parole des Affaires étrangères est un signe très important. Ce n’est pas une personnalité importante, mais c’est un symbole important."