Des hélicoptères de combat des Nations unies et de la force française "Licorne" sont intervenus dimanche à Abidjan pour neutraliser "les armes lourdes" des partisans de Laurent Gbagbo, qui avaient visé la veille l'hôtel du Golf, quartier général d'Alassane Ouattara. La résidence de Gabgbo aurait été partiellement détruite. En France, le porte-parole du PS Benoît Hamon a demandé des éclaircissements sur le rôle de la force armée française Licorne, mettant en question son engagement auprès d'Alassane Ouattara dont le camp est soupçonné de massacres.
22h24 : MSF craint un désastre sanitaire à Abidjan. La poursuite des combats à Abidjan fait peser la menace d'un désastre sanitaire sur les quatre millions d'habitants de la capitale économique ivoirienne, a déclaré dimanche un responsable de l'organisation Médecins sans frontières (MSF).
21h33 : Des Français de retour d'Abidjan décrivent le "chaos" et "l'enfer". Les Français de retour d'Abidjan dimanche soir à Roissy-Charles-de-Gaulle décrivaient une atmosphère de "chaos" et "l'enfer" qui règnent dans la capitale ivoirienne. "C'est l'enfer, l'apocalypse. Dans les rues, on voit des corps calcinés, des voitures brûlées", raconte à un journaliste de l'AFP Salif Koné, 40 ans, parti deux semaines aider sa famille à Cocody, quartier d'Abidjan théâtre de combats.
21h26 : Ban a demandé à l'Onuci de neutraliser les armes de Gbagbo. Le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, a annoncé dimanche qu'il avait demandé aux casques bleus déployés à Abidjan de recourir à "tous les moyens nécessaires" pour réduire au silence les armes lourdes des partisans du président sortant Laurent Gbagbo.
20h41 : Villepin pour une solution diplomatique et non militaire. Dominique de Villepin a défendu dimanche la présence de l'armée française en Côte d'Ivoire, estimant qu'il fallait aller "aussi loin que possible pour éviter les massacres", mais a appelé à une solution diplomatique, et non militaire, pour régler le conflit Ouattara/Gbagbo.
20h39 : Plus de 85.000 déplacés dans l'Ouest ivorien. L'Ouest ivoirien, théâtre de massacres, compte 85.000 personnes déplacées, avec une situation humanitaire "catastrophique" notamment dans la ville de Duékoué où "tout le monde est traumatisé", a déclaré dimanche un haut responsable de l'ONU. "Au total, le nombre de déplacés dans l'Ouest ivorien est de 85.000 personnes", a déclaré le coordonnateur humanitaire entre les agences de l'ONU et des ONG, Ndolamb Ngokwey, joint à Abidjan depuis Paris.
La France n'a "pas d'autre objectif" que d"assassiner" le président sortant Laurent Gbagbo, a affirmé dimanche à l'AFP le porte-parole du gouvernement Gbagbo, Ahoua Don Mello, dénonçant les tirs de la force française Licorne "sur la résidence du chef de l'Etat".
La résidence de Laurent Gbagbo à Abidjan a été partiellement détruite dimanche par des missiles tirés par des hélicoptères de l'Onuci et de la force française "Licorne", a déclaré un porte-parole du président sortant ivoirien. Il n'a pas dit si Laurent Gbagbo se trouvait sur place au moment de l'attaque. "Des hélicoptères français et de l'Onu continuent de tirer sur la résidence du président Gbagbo qui est partiellement détruite", a précisé par téléphone Ahoua Don Mello. "Il y a une épaisse fumée mais nous n'avons pas d'autres détails sur les dégâts causés."
20h04 : L'ONU confirme des tirs pour "neutraliser les armes lourdes" de Gbagbo. La mission onusienne en Côte d'Ivoire (ONUCI) et la force française Licorne ont effectué des tirs dimanche "pour neutraliser les armes lourdes" dans les environs du palais et de la résidence du président sortant Laurent Gbagbo à Abidjan ainsi que dans plusieurs camps militaires, a déclaré le porte-parole de l'ONUCI.
19h22 : Des hélicoptères français tirent sur la résidence de Gbagbo. Des hélicoptères de la force française "Licorne" et de l'Onuci (Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire) ont ouvert le feu dimanche sur la résidence de Laurent Gbagbo et le siège de la radio-télévision ivoirienne à Abidjan, ont rapporté des témoins. Un porte-parole des Nations unies a déclaré pour sa part que des appareils onusiens menaient des opérations pour neutraliser les armes lourdes des forces pro-Gbagbo.
16h25 : Tirs d'armes lourdes dans le quartier du palais présidentiel. Des tirs d'armes lourdes et légères ont été entendus dimanche à la mi-journée à Abidjan dans le quartier du Palais présidentiel, théâtre de combats entre forces d'Alassane Ouattara et de Laurent Gbagbo depuis début avril, ont annoncé à l'AFP plusieurs habitants. "Il y a eu des tirs sporadiques ces derniers jours mais cette fois c'est beaucoup plus fort", a indiqué un habitant.
14h13 : "Il faut clarifier" ce que fait Licorne. Interrogé sur les massacres perpétrés à Duékoué, tombée fin mars aux mains des forces loyales à Alassane Ouattara, le porte-parole du PS, Benoît Hamon a a déclaré qu'il "ne souhaitait pas que les forces françaises soient engagées aux côtés d'un acteur qui aurait perpétré de tels massacres".
14h05 : Les avocats de Ouattara demandent à l'ONU et Paris de remettre Gbagbo à la justice. Les avocats français d'Alassane Ouattara, Jean-Paul Benoit et Jean-Pierre Mignard, ont publié à Paris un texte exhortant l'ONU et la France à "éliminer sans délai les armes lourdes, neutraliser les miliciens à la solde de Gbagbo qui constituent une force d'occupation illégale, et remettre à la justice le candidat battu".
12h48 : "Gare à l'enlisement". L'ancien Premier ministre socialiste Laurent Fabius a mis en garde dimanche l'exécutif contre un excès d'"interventionnisme" militaire à l'étranger, au risque d'un "enlisement", au moment où les troupes françaises sont déployées sur plusieurs fronts.
11h58 : Situation volatile à Abidjan. De rares commerces rouvrent malgré les combats. Un supermarché d'Abidjan a ainsi pu rouvrir ses portes, raconte François Clauss, envoyé spécial d'Europe 1 à Abidjan :
10h50 : Des civils fuient la zone du Golf Hôtel. Plusieurs centaines de personnes fuient dimanche matin les environs du Golf Hôtel à Abidjan, au lendemain de l'attaque du quartier-général du président reconnu par la communauté internationale, Alassane Ouattara.
09h30 : La France mène "une guerre coloniale d'agression". Jacques Vergès, avocat qui soutient Laurent Gbagbo, estime sur Europe 1 que la France joue "au gendarme du monde" en Côte d'ivoire et se mêle d'une "querelle entre Africains". Il accuse Ouattara d'être "le chef d'une armée équipée par la France".
07h00 : Le camp Ouattara dément toute atrocité. Le représentant d'Alassane Ouattara aux Nations unies a rejeté samedi les accusations selon lesquelles les forces du président reconnu par l'Onu en Côte d'Ivoire se seraient rendues coupables de meurtres et de viols de civils soupçonnés de soutenir son rival Laurent Gbagbo.
06h45 : Human Rights Watch pointe des centaines de civils tués par Ouattara. Dans un rapport publié vendredi, l'organisation Human Rights Watch affirme que les combattants d'Alassane Ouattara ont tué des centaines de civils, violé plus d'une vingtaine de personnes et incendié au moins 10 villages dans l'ouest de la Côte d'Ivoire
06h30 : Le camp Gbagbo nie l'attaque du QG de Ouattara. Le gouvernement du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo dément avoir attaqué samedi le Golf Hôtel d'Abidjan, QG du président reconnu internationalement Alassane Ouattara, et dénonce un "coup inventé" préparant une nouvelle "attaque" de l'ONU et de la France contre les forces de Laurent Gbagbo.
06h00 : Gbagbo appelle à résister contre la France.