La situation. Quelques coups de klaxons, de l'activité dans les magasins, un semblant de normalité. La vie reprend peu à peu à Bangui, la capitale de Centrafrique. Mais le calme semble précaire.
Le retour des taxis jaunes. Les stations-service ont rouvert et les files d'attente s'allongent devant les pompes. Vendredi, quelques taxis jaunes ont repris du service. Un signe fort puisqu'il s'agit des transports en commun de Bangui. Mais Trésor, l'un des chauffeurs, reste dubitatif : "Je travaille, mais il n'y a pas de clients. Les gens ont peur, ils restent chez eux. Nous avons besoin des fonctionnaires, il faudrait qu'ils reviennent travailler. Ce sont eux qui sont nos clients", se désole-t-il au micro d'Europe 1.
Les agressions continuent. Et pour cause, les administrations de Bangui sont toujours fermées. Et avec le couvre-feu, les rues se vident dès 18 heures. Le calme est un peu revenu à Bangui mais un imam a tout de même été agressé vendredi. Des échanges de tirs nourris ont également impliqué des soldats français.
Il faudra encore attendre un peu avant que les Centrafricains, terrorisés depuis plusieurs semaines par les affrontements inter-religieux, osent enfin sortir de chez eux sans crainte. 100.000 personnes s'entassent dans des camps de fortune à Bangui. Vendredi, une distribution de nourriture a viré au pillage.