Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, était l'invité de Jean-Pierre Elkabbach jeudi matin sur Europe 1. le ministre des Affaires étrangères a passé en revue les différents qui font l'actualité internationale ces derniers jour.
Syrie, retourner devant l'ONU. Laurent Fabius a estimé que l'humanitaire était la priorité en Syrie. "Il y d'un côté, il y a les hommes de Bachar et leur objectif c'est de protéger son camp. Et de l'autre il y a l'opposition modérée qui veut protéger le peuple syrien", a observé le ministre. "Si rien ne bouge, il faut ré-envisager d'aller devant l'ONU pour mettre en place un plan humanitaire", a prévenu Laurent Fabius.
La France à l'étranger. Le ministre des Affaires étrangère s'est également exprimé au sujet de l'image de la France à l'étranger. "C'est un mauvais résultat", a-t-il déclaré au sujet du manque d'attractivité de la France auprès des investisseurs étrangers. Environ 77% d'entre eux se détournent de la France au profit d'autres partenaires. Un comportement qui s'explique par trois raisons, estime le ministre des Affaires étrangères. "Tout d'abord, il y a un manque de compétitivité de nos entreprises. Deuxièmement, il y a un manque d'attractivité, et enfin nous n'avons pas fait assez d'économies", a-t-il expliqué, ajoutant que les mesures à prendre se trouvent dans le pacte de responsabilité.
Ukraine : trouver le chemin du dialogue. Au sujet de l'Ukraine, Laurent Fabius a assuré que la France était "concernée". "Il y a des hommes et des femmes qui sont tuées,on ne peut pas dire que ça ne nous regarde pas. Il faut donc trouver les chemins du dialogue", a-t-il estimé.
Libye, "je suis inquiet". Enfin, Laurent Fabius a fait part de sa préoccupation sur le dossier libyen. "La situation en Libye est difficile. Il y a beaucoup d'armes, l'Etat a du mal à imposer son autorité", a estimé le ministre des Affaires étrangères, qui a démenti que l'ONU aurait autorisé des occidentaux à mener des opérations militaires en Libye. Le ministre a néanmoins confié son inquiétude sur la situation du pays. "Il faut aider le gouvernement libyen a être plus efficace en matière de sécurité", a-t-il conclu.