L'INFO. De Madrid à Athènes, l'Europe, frappée de plein fouet par le chômage -12,1% en mars pour la zone euro-, manifestait mercredi contre les politiques d'austérité et pour davantage de mesures en faveur de l'emploi, à l'occasion de la fête du Travail. Dans le monde entier, notamment en Asie, des milliers de personnes sont également descendues dans la rue pour réclamer de meilleures conditions de travail. Europe1.fr vous faire le tour du monde de ce 1er mai en images.
ESPAGNE
Plusieurs milliers de manifestants ont défilé mercredi à Madrid, pour la défense de l'emploi et contre l'austérité, lors d'un 1er mai marqué en Espagne par l'explosion du chômage, à plus de 27% de la population active, et un horizon économique très sombre. "6.200.000 chômeurs, non à l'austérité", "Plus de démocratie, moins d'austérité", "Cette austérité ruine et tue", proclamaient les petites pancartes brandies par les manifestants. Les deux grands syndicats, UGT et Comisiones obreras (CCOO), ont appelé à 82 manifestations à travers le pays.
A Séville, un manifestant prend une pause avec derrière lui, une banderole : "avec plus de millions de chômeurs, il n'y a pas de démocratie" :
PORTUGAL
Des milliers de personnes ont défilé mercredi après-midi à Lisbonne à l'appel des principaux syndicats contre les politiques d'austérité imposées depuis deux ans par la "troïka" représentant les créanciers du Portugal (Union européenne, Fonds monétaire international et Banque centrale européenne).
"Troïka dehors !", "FMI go home !", "la troïka ne m'aide pas, elle me vole !", "Non à la précarité, au chômage, à l'exil !", pouvait-on lire sur des banderoles déployées dans le centre de la capitale par quelques dizaines de jeunes manifestants du mouvement May Day qui devaient ensuite converger vers le cortège de la CGTP, la principale centrale syndicale portugaise.
GRECE
Les manifestations anti-austérité de la fête du Travail en Grèce ont rassemblé quelque 13.000 personnes à Athènes et Thessalonique mercredi, selon la police, principalement des communistes. Aucun bulletin d'information n'a été diffusé mercredi par les médias grecs en grève, et des arrêts de travail ont été observés dans les transports en commun à Athènes ainsi que dans certaines banques. Le secteur privé n'a pas observé cette année de journée fériée le 1er mai.
TURQUIE
Des manifestants en colère ont affronté la police à Istanbul, aux cris de "Mort au fascisme", "longue vie au 1er mai", alors que les autorités avaient interdit tout rassemblement en raison de travaux de rénovation sur la place Taksim, un lieu emblématique de la grande ville turque.
BANGLADESH
Décalage horaire oblige, l'Asie a donné mercredi le coup d'envoi de ces défilés, placés aussi sous le signe des oubliés de la croissance, comme au Bangladesh où les ouvriers du textile travaillent dans des conditions misérables pour les firmes occidentales. Des dizaines de milliers de manifestants y ont réclamé justice après la mort, il y a une semaine, de plus de 400 ouvriers dans l'effondrement d'un immeuble abritant des ateliers de confection. A Dacca, la capitale, les travailleurs brandissaient des banderoles et des drapeaux rouges en scandant : "Pendez les tueurs, pendez les propriétaires d'ateliers".
RUSSIE
A Moscou, des manifestants communistes ont brandi des portraits de Staline:
LIBAN
A Beyrouth, des militants de gauche -parfois très jeunes- ont battu le pavé :