Le Brésil va "très probablement" choisir le Rafale pour équiper son armée de l'air en avions de chasse, a-t-on appris de sources gouvernementales, ce qui, après l'Inde, constituerait un deuxième succès de taille à l'exportation pour un appareil qui, auparavant, n'avait jamais trouvé preneur à l'étranger.
La présidente brésilienne Dilma Rousseff, dont les réticences ont été levées par la décision de l'Inde d'entrer en négociations exclusives avec l'avionneur français Dassault Aviation pour acheter des Rafale, ne devrait pas annoncer sa décision avant l'élection présidentielle du 22 avril et du 6 mai en France afin de ne pas laisser cette question être détournée à des fins politiques.
Dilma Rousseff et ses principaux conseillers sont convaincus que l'offre de Dassault Aviation de vendre au moins 36 Rafale est meilleure que celles de ses deux concurrents, Boeing avec son F-18 et Saab avec le Gripen, ont déclaré ces sources sous le sceau de l'anonymat. Boeing a cependant déclaré être toujours dans la course.
"Je pense qu'il y a un peu des va-et-vient en ce moment mais les négociations sont toujours d'actualité", a déclaré Jeff Koher, vice-président de la division business développement de Boeing, en marge du salon aéronautique à Singapour. "Nous donnons le meilleur de nous même et je suis sûr que les autres compagnies font la même chose."
La valeur initiale du contrat est estimée à quatre milliards de dollars soit environ trois milliards d'euros, mais elle devrait être largement supérieure dès lors qu'auront été notamment inclus les frais de maintenance.