Ils viennent de tout le pays pour dire adieu à celui qui se faisait appeler "Monseigneur Papa". Le Cambodge a lancé vendredi les fastueuses funérailles de son ancien roi Norodom Sihanouk, figure mythique du 20e siècle, mort en octobre dernier. Sa dépouille a quitté le palais royal à Phnom Penh, avant d'être incinérée dans trois jours.
Avant l'aube, les Cambodgiens s'étaient massés sur les trottoirs, portant chemise blanche et cravate noire pour les hommes. Ils étaient, en fin de matinée, des centaines de milliers, selon les premières estimations.
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Le faste du roi défunt... Les cérémonies ont débuté avec la sortie du palais, suite à une courte prière, du cercueil juché sur un char doré. Protégé par une ombrelle blanche, le cercueil et son cortège se sont dirigés vers la rivière Tonlé Sap encadrés d'une haie d'honneur de responsables gouvernementaux et de militaires. De part et d'autre du palais où il reposait depuis son décès, étaient disposées six photos du défunt tout au long de sa vie, tour à tour en moine, en jeune monarque, en militaire puis en grand-père fier et apaisé.
Douze canons disposés sur les bords de la rivière ont tiré 101 coups, annonçant le départ d'une longue procession menant le corps à travers la ville pour un parcours de plusieurs heures qui devait le ramener vers le crématorium, construit dans un parc voisin.
... en présence de sa famille. S'essuyant régulièrement les yeux avec un mouchoir, sa veuve, la reine Monique, suivait à pied les deux mains jointes sur la poitrine, accompagnée de son fils, le discret roi Norodom Sihamoni, en faveur duquel Sihanouk avait abdiqué en 2004.