Le Canada déjoue un projet d'attentat

Un complot visant un train de passagers a été déjoué lundi par la police canadienne.
Un complot visant un train de passagers a été déjoué lundi par la police canadienne. © REUTERS
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G.V., Anne-Julie Contenay et Virginie Salmen correspondante d'Europe1 à Montréal , modifié à
Deux hommes prévoyaient d'attaquer un train dans la région de Toronto. Ils ont été arrêtés.

L'INFO. Alors que les États-Unis commencent à peine à interroger l'un des deux auteurs présumés de l'attentat de Boston, une nouvelle alerte a été lancée un peu plus au Nord, de l'autre côté de la frontière canadienne. Deux hommes, qui recevaient des ordres d'Al-Qaïda en provenance d'Iran, ont été arrêtés et inculpés lundi alors qu'ils projetaient de commettre un "attentat" contre un train de passagers dans la région de Toronto, a annoncé lundi la police canadienne.

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"Ils ont surveillé des trains et des rails de la région de Toronto", la capitale économique du pays, a ajouté un responsable, en se refusant à fournir d'autres détails. Selon plusieurs médias locaux, ils visaient en particulier la liaison très fréquentée New York-Toronto. Ce projet d'attentat n'aurait aucun lien avec les attaques de Boston, qui ont fait trois morts.

Soupçonnés de liens avec Al-Qaida. Les deux suspects, Chiheb Esseghaier et Raed Jaser, ont été inculpés pour "complot en vue de commettre un attentat terroriste" et "complot (...) sous la direction d'un groupe terroriste", a indiqué la Gendarmerie royale du Canada (GRC, la police fédérale) lors d'une conférence de presse. Les suspects, qui n'ont pas la citoyenneté canadienne mais dont la nationalité n'a pas été dévoilée, "recevaient du soutien d'éléments d'Al-Qaïda se trouvant en Iran", en particulier "des ordres et des conseils", a déclaré un porte-parole de la GRC. Toutefois, "il n'y a aucune information indiquant que ces attaques étaient soutenues par l'État" iranien", a-t-il précisé.

Un étudiant en doctorat. Chiheb Esseghaier, 30 ans, est un résident de Montréal. Cet étudiant en doctorat à l'Institut national de la recherche scientifique serait d'origine tunisienne. Son profil professionnel sur le réseau LinkedIn est illustré d'un drapeau noir sur lequel la profession de foi du musulman est inscrite en lettres blanches. Son co-acusé, âgé de 35 ans, est établi à Toronto. Il serait Palestinien, citoyen des Émirats Arabes Unis et possédant un statut de résident permanent au Canada, selon le National Post.

 Plus d'un an d'enquête. Les deux suspects ont été arrêtés lundi à Toronto et à Montréal, dans l'Est, à la suite d'une enquête de plus d'un an impliquant notamment la police fédérale américaine (FBI), ont indiqué les autorités. C'est la première fois au Canada que des chefs d'accusations impliquant Al-Qaïda sont déposés.