La mer s’est levée au large de l’Ile du Gilgio. Conséquence : le paquebot, Costa Concordia, échoué depuis vendredi, commence à sombrer. Face au danger, les secouristes ont arrêté les recherches et ont évacué les lieux. Pour le moment, ce monstre des mers s’est déplacé de 9 centimètres sur la verticale et de 1,5 centimètre à l’horizontale, détaille l’Ansa, l'agence de presse italienne. Selon l'unité de crise, le bateau pourrait perdre son équilibre qui permettait jusqu'à présent d'assurer les secours, précise la Stampa. "Il est impossible de travailler", a indiqué le chef des plongeurs des garde-côtes.
Un haut risque pour l’environnement
Plus tôt dans la matinée, le ministre italien de l'Environnement, Corrado Clini, avait déjà fait part de son inquiétude. Le naufrage du Concordia comporte "un très haut risque" pour l'environnement de l'île du Giglio et "une intervention est urgente", avait-il déclaré."L'objectif est d'éviter que le carburant ne s'écoule du navire: nous travaillons sur cette question", a souligné le ministre. Et ajouter, "le navire a des réservoirs pleins de carburant, c'est un gazole dense, lourd, qui pourrait se sédimenter dans les fonds, ce serait un désastre".
Le navire de croisière a dans ses réservoirs de carburant 2.390 tonnes de gazole. Aucune fuite n'a été détectée. Mais, imaginant le pire, le ministre avait expliqué que le carburant pourrait "se disperser en mer, contaminant une côte exceptionnelle avec les effets, connus en pareil cas, sur la faune marine et les oiseaux".
Le Giglio, situé dans un archipel de sept îles, dont Elbe, et située dans une superbe zone naturelle toscane, qui attire de nombreux touristes l'été. "Tout dépendra des courants: (cela peut menacer) certainement l'île, peut-être l'archipel dans son ensemble, peut-être la côte. Cela est conditionné par l'évolution de la mer", a observé Corrado Clini.