Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, a commenté mardi sur Europe 1 le déploiement de 10.500 soldats sur les sites sensibles en France, assurant que "s'il y a eu décision de mobilisation, c'est parce que c'est une opération militaire, comme les opérations que nous menons à l’extérieur".
"C'est le même ennemi". "Cela veut dire que la menace est à un niveau très élevé", a souligné le ministre, qui voit là une "singularité nouvelle et grave" : "il n’y a pas de rupture entre la menace extérieure et la menace intérieure". Jean-Yves Le Drian a aussi estimé qu'il y avait "un lien" entre la mobilisation du 11 janvier 2015 et le 11 janvier 2013, date du début de l'opération française au Mali : "c’est le même ennemi, ce sont des groupes terroristes". "Aujourd'hui, les armées sont là parce que c’est la même menace, pour nos armées c'est le même combat", a encore ajouté le ministre.
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Quelle place pour les réservistes de l'armée ? Interrogé sur ceux qui proposent un retour du service militaire, Jean-Yves Le Drian a répondu qu'il n'était "pas sûr que cela corresponde à la menace d'aujourd'hui" et rappelé : "nous avons fait le choix d'une armée professionnelle". "Je pense il est souhaitable de renforcer le service civique", a-t-il ajouté, appelant aussi à "nous interroger sur la place des réserves" et leur "rôle pour l'avenir".
Retrouvez l'interview de Jean-Yves Le Drian dans son intégralité :
Le Drian : "Pas de rupture entre la menace...par Europe1fr