Il ne s'agit que d'un pur hasard de calendrier mais il est troublant. Quelques jours avant le début de la tempête médiatique autour de l'accusation d'agression sexuelle portée contre Dominique Strauss-Kahn par une femme de chambre, le FMI - que dirigeait jusqu'à jeudi DSK - avait modifié son "code de conduite", et notamment le chapitre sur les "relations personnelles étroites".
Les ajouts n'ont été publiés que jeudi, alors que DSK venait de passer une nuit en prison, mais ils avaient été approuvés dès le 6 mai. Les nouveaux éléments du règlement interne du FMI ont été rédigés à l'issue de deux ans de consultations au sein de l'établissement - et après la révélation en 2008 d'une relation entre DSK et Piroska Nagy, une économiste du FMI.
Pas de relation entre collègues
Le nouveau règlement précise donc qu'une relation entre un(e) supérieur(e) et un(e) subordonné(e) représente "un conflit d'intérêts potentiel" et doit donner lieu à la mutation d'une des deux personnes. Un supérieur qui ne signalerait pas au service des Ressources humaines une telle liaison risquerait des mesures disciplinaires. Par ailleurs, un(e) supérieur(e) ne peut pas prendre de mesure de rétorsion contre un(e) subordonné(e) qui aurait dénoncé des avances ou un comportement de harcèlement sexuel, sous peine de sanction.
En outre, le nouveau code de conduite renforce les sanctions contre la harcèlement sexuel, qui était déjà interdit dans le code précédent. Si le harcèlement est avéré, il peut conduire au licenciement.