"Merci et adieu". C’est avec ces trois mots que l’un des journaux phares en Grande-Bretagne, News of the World, a titré son dernier numéro. L'hebdomadaire dominical britannique a été victime d'un scandale d'écoutes téléphoniques, qui lui aura finalement été fatal. "Après 168 ans, nous finissons par dire adieu avec tristesse, mais aussi beaucoup de fierté à nos 7,5 millions de lecteurs fidèles", est-il écrit à la Une.
Retour les plus grands scoops
L'édition de dimanche est donc la dernière dans la longue histoire du journal. A cette occasion, l'hebdomadaire revient sur sa longue histoire sous le titre "le plus grand journal du monde, 1843-2011" en rappelant quelques une des affaires traitées par la rédaction. A lire ou à relire : quelques-uns de ses plus grands scoops, souvent sulfureux, qui lui ont valu son succès populaire. "Nous avons perdu notre chemin", juge un éditorial d'une page entière, en expliquant qu'il "n'y a aucune justification à la peine causée aux victimes" des écoutes, tout en soulignant que le journal faisait partie du paysage britannique, au même titre que le "rôti du repas dominical".
News of the World est la propriété de Rupert Murdoch, magnat australo-américain de la presse. L'homme âgé de 80 ans était attendu dimanche à Londres, où il compte prendre personnellement en main ses affaires gérées en Grande-Bretagne par son fils James Murdoch, à la tête de la société News International.
Le Premier ministre dans le collimateur
Au lendemain de l’annonce de la fermeture du tabloïd britannique News of the World, le Premier ministre David Cameron a esquissé durant la semaine un mea-culpa sur une affaire qui le met dans une position très délicate. En cause : sa proximité avec le magnat de la presse Rupert Murdoch, propriétaire du titre, et l’arrestation vendredi de l’un de ses anciens collaborateurs.