Le Parlement grec a adopté mercredi soir le projet de réforme de la fonction publique qui prévoit la suppression de plusieurs milliers d'emplois. Cette réforme, approuvée par 153 des 293 élus présents, est un préalable au déblocage d'une nouvelle tranche d'aide de l'Union européenne et du Fonds monétaire international (FMI) d'un montant de 6,8 milliards d'euros.
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Quelque 12.000 salariés du secteur public doivent être placés à partir de septembre dans un "pool de mobilité". Ils auront alors huit mois pour trouver un travail ailleurs ou être licenciés. Ce nombre sera porté à 25.000 à la fin de l'année. Ces nouveaux sacrifices sont mal acceptés dans un pays où le chômage touche déjà près de 27% de la population active.
"Après 12 ans de carrière, ils nous virent en une nuit. S'ils avaient des tripes, ils diraient 'non' au plan de sauvetage et renonceraient à certains articles de la réforme", s'est indigné Patra Hatziharalampous, un agent de sécurité scolaire âgé de 52 ans, entre deux sanglots. Mardi, une journée de grève générale avait été suivie par des dizaines de milliers de fonctionnaires.