Le plan d'effacement de 107 milliards d'euros de dette détenue par les créanciers privés de la Grèce, dont les dernières modalités (taux d'intérêt, maturités) ont été fixées dans la nuit de lundi à mardi à Bruxelles, sera voté au parlement grec jeudi, a-t-on indiqué de source gouvernementale mardi. Le projet de loi dit PSI, tiré de l'acronyme anglais "private sector involvement", a été déposé mardi soir au parlement à l'issue d'un conseil des ministres présidé par le Premier ministre Lucas Papademos à son retour de Bruxelles, et sera voté jeudi en procédure d'urgence, a indiqué la même source.
Ce plan permet d'alléger la dette souveraine grecque de 107 milliards d'euros au prix d'une décote sur la valeur nominale des titres de 53,5% et de pertes réelles pour les banques détentrices des titres supérieures à 70% de leur mise initiale. Le ministre grec des Finances Evangélos Vénizélos avait indiqué dans la soirée que les créanciers privés volontaires pour l'échange de titres se feraient connaître d'ici le 9 mars, et que l'opération elle-même aurait lieu le 12 mars pour une signature attendue du nouvel accord de prêt (avec les partenaires européens et le FMI) envisagée le 19 mars.
Si la Grèce n'a pas validé toutes ces étapes, elle risque la faillite dès le 20 mars, date de l'arrivée à échéance de 14,5 milliards d'obligations que le pays ne peut rembourser sans aide.