La ministre de la Santé estime mercredi que les prothèses étaient entrées "illégalement".
Le Venezuela a tranché. Les centres de santé publics du pays retireront gratuitement les implants mammaires défectueux de la marque française PIP aux femmes qui le souhaiteront, a annoncé mardi la ministre de la Santé, Eugenia Sader.
"Les patientes qui souhaitent retirer leurs implants mammaires fabriqués par l'entreprise française Poly Implant Prothese (PIP) peuvent se rendre dans les hôpitaux disposant d'un service de chirurgie plastique pour se les faire retirer gratuitement", a déclaré l'agence publique AVN, citant Eugenia Sader. La ministre a toutefois ajouté que "les prothèses ne seraient pas remplacées".
La ministre de la Santé a également ajouté que les prothèses PIP ont été utilisées au Venezuela "de façon illégale". "Il n'y a jamais eu à aucun moment d'enregistrement sanitaire. Elles ont été placées de façon illégale et maintenant, ces patientes courent un risque", a souligné la ministre, sans préciser le nombre d'utilisatrices de ce type d'implants dans son pays.
84% des prothèses exportées
PIP a produit jusqu'à 100.000 prothèses mammaires par an, dont 84% vendues à l'exportation, surtout en Amérique du Sud, en Espagne et en Grande-Bretagne. Dès le début de l'année 2010, l'entreprise à commencé à vaciller, face aux plaintes répétées de nombreuses patientes à la suite de ruptures d'implants.
De son côté, le syndicat des chirurgiens esthétiques du Venezuela a décidé la semaine dernière de ne pas recommander de retirer ces implants, pour ne pas alarmer les clientes. En revanche, ils ont invité les porteuses à réaliser des examens préventifs.
Le gouvernement français a recommandé vendredi de retirer "à titre préventif" et "sans caractère d'urgence" les implants PIP utilisés par quelques 30.000 femmes en France.