L'image est symbolique. A Benghazi, le président français, le Premier ministre britannique et le chef du Conseil national de transition, le CNT, ont joint leurs mains devant une foule en liesse, rassemblée sur la place de la Liberté, dans ce fief des rebelles d'où est partie la révolution libyenne. Un symbole fort, pour clôturer un déplacement sous haute sécurité.
Une arrivée très médiatique. Jeudi matin, le dispositif de sécurité était impressionnant et, selon France 24, des avions de l'Otan survolaient le ciel de Tripoli.
A leur arrivée à Tripoli, Nicolas Sarkozy et David Cameron ont rendu visite aux blessés dans un hôpital de la capitale, serrant la main aux patients. Dans les couloirs, médecins et infirmières scandaient le nom des deux dirigeants. Les deux dirigeants ont également survolé al ville en hélicoptère avant d'aller s'entretenir à huis clos avec des membres du CNT.
L'arrivée de David Cameron et Nicolas Sarkozy à Tripoli :
Conférence de presse à trois voix. En milieu de journée, le chef du CNT, Moustapha Abdeljalil, s'est exprimé en premier devant les journalistes, saluant l'aide apportée par les "alliés". Les contrats futurs seront attribués prioritairement aux pays ayant soutenu les rebelles.
Nicolas Sarkozy a ensuite pris la parole, demandant qu'il n'y ait "pas de vengeance" ni de "règlements de comptes" en Libye. "Tant que la paix sera menacée, la France restera à vos côtés", a-t-il affirmé. Le chef de l'Etat français a en outre démenti l'existence d'accords secrets de partage des richesses en hydrocarbures du pays. "Nous avons fait ce que nous avons eu à faire parce que nous pensions que c'était juste", a-t-il dit.
David Cameron a conclu cette suite d'intervention. "Nous vous aiderons à trouver Mouammar Kadhafi et à le porter devant la justice", a-t-il indiqué, ajoutant souhaiter "vous aider sur le plan diplomatique, militaire et pour votre développement".
La conférence de presse commune des trois dirigeants :
Bain de foule à Benghazi. Dans l'après-midi, pour clôturer la visite, les trois dirigeants se sont enfin rendus à Benghazi, fief des rebelles, dans l'après-midi. L'occasion de prononcer un discours aux accents gaulliens pour Nicolas Sarkozy, qui a volé la vedette à son homologue britannique face à une foule en liesse sur la place Tahrir. "Nous croyons dans la Libye unie, pas dans la Libye divisée", a martelé Nicolas Sarkozy, avant de scander "vive Benghazi, vive la Libye, vive l'amitié entre la France et la Libye".
En tout, l'intervention des trois dirigeants aura duré une dizaine de minutes, un temps suffisant pour prendre des images et réaliser, comme l'analyse le Guardian, une belle opération de communication.
"Vive la Libye", a scandé Nicolas Sarkozy :