Au moins 68 personnes ont péri au cours des deux derniers jours lors d'affrontements entre forces de sécurité et militants de la secte islamiste Boko Haram dans le nord du Nigeria, apprend-on samedi auprès des autorités et des hôpitaux de la région.
L'armée nigériane affirme avoir tué plus de 50 membres de Boko Haram jeudi et vendredi à Damaturu, la capitale de l'Etat de Yobe, ajoutant que trois soldats ont trouvé la mort.
"Il y a eu un accrochage d'envergure avec Boko Haram à Damaturu. Nous avons envahi leur repaire et leur site de munitions", a déclaré le chef d'état-major des forces armées, le général Azubuike Ihejirika, à la presse locale.
Des responsables hospitaliers de Damaturu ont confirmé un bilan d'une cinquantaine de victimes, soulignant que la plupart d'entre elles portaient des vêtements civils.
La secte Boko Haram, qui demande une application rigoriste de la loi islamique, mène une série d'attaques depuis plusieurs mois dans le nord du pays. Soixante-cinq personnes ont été tuées le 5 novembre à Damaturu dans une des attaques les plus meurtrières menées par la secte islamiste.