En moins de 24 heures, il est tombé à Rio de Janeiro, au Brésil, près de 30 centimètres de pluie, soit plus que la moyenne pour l’ensemble d'un mois d’avril normal. Le bilan de ces intempéries est très lourd : au moins 145 morts et une quarantaine de blessés. On dénombre également une soixantaine de disparus après un glissement de terrain dans des favelas.
Stéphane, restaurateur, témoigne :
Les pluies torrentielles ont provoqué des glissements de terrain :
La plupart des victimes ont été emportées par des coulées de boue qui ont dévasté les "favelas", les bidonvilles accrochés à flanc de colline autour de Rio de Janeiro. 10.000 maisons seront encore menacées. Le maire de la ville, Eduardo Paes, a invité les habitants des bidonvilles à quitter les lieux. "Leur vie est en danger", a-t-il mis en garde.
Une ville morte
La pluie a surpris les habitants de la région lundi soir, en pleine heure de pointe. Certains ont préféré dormir sur leur lieu de travail parce que les rues, transformées en torrent, étaient impraticables. La pelouse et les vestiaires du mythique stade Maracana ont été noyés sous les eaux. Les écoles restent fermées.
Ces intempéries sont les plus meurtrières pour la ville de Rio depuis 30 ans. Une catastrophe naturelle ? Des experts, comme l'urbaniste André Urani, commencent aussi à pointer du doigt les dangers de l’urbanisation sauvage, sur des collines abruptes ou dans des zones inondables situées en dessous du niveau de la mer.