Le djihadiste qui a décapité l'otage américain James Foley a été identifié : il s'agit d'un citoyen britannique, selon les informations d'Europe 1. Cet homme qui apparaît sur la vidéo de l'exécution de l'otage est même surnommé "l'Anglais". "Il semble de plus en plus probable" que le bourreau soit britannique, a déclaré de son côté le Premier ministre britannique David Cameron.
Un meurtre mis en scène. Mardi, l'EI, ce groupe de jihadistes extrémistes qui veut instaurer un califat en Irak et en Syrie, a affirmé avoir décapité le journaliste américain James Foley et menacé d'en tuer un autre en représailles aux frappes aériennes américaines en Irak. Dans une vidéo diffusée sur internet, l'EI montre un homme masqué et habillé de noir qui coupe la gorge de James Foley. Celui-ci avait été enlevé par des hommes armés en novembre 2012 en Syrie.
L'exécuteur des basses besognes. Selon les informations d'Europe 1, cet homme, dont l'identité aurait été établie avec certitude, serait chargé d'exécuter les basses besognes de l'Etat islamique (EI). D'après The Guardian, "l'Anglais" serait originaire de Londres et ferait partie d'un groupe de trois ressortissants britanniques qui détenaient des étrangers dans la ville de Rakka, au nord de la Syrie. Il se ferait appeler "John" et aurait joué un rôle clé au début de l'année, au moment de la négociation pour la libération de plusieurs otages, dont des journalistes espagnols, fin mars. "John" aurait même été en contact direct avec les familles, via Internet.
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Un journaliste expérimenté. James Foley, qui à 40 ans était un reporter expérimenté, avait notamment couvert le conflit en Libye avant de se rendre en Syrie, où il a couvert le soulèvement contre le régime de Bachar al-Assad pour le site d'informations américain GlobalPost, l'Agence France-Presse et d'autres médias.
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L'Europe accélère sa réponse. Les principales puissances européennes, horrifiées par l'annonce de cette décapitation, ont affirmé mercredi vouloir réagir à la "barbarie" des jihadistes de l'Etat islamique. Tandis que le président français François Hollande veut proposer à ses partenaires une conférence sur la sécurité en Irak et la lutte contre l'Etat islamique (EI), l'Allemagne a annoncé, après de longues hésitations, être "prête" à livrer "le plus rapidement possible" des armes aux Kurdes faisant rempart aux jihadistes, une mesure annoncée la semaine dernière par Paris.