Le chef des Farc trahi… par ses bottes

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L’armée colombienne aurait réussi à cacher un GPS dans les chaussures de "Mono Jojoy".

Jorge Briceno, alias "Mono Jojoy", avait 57 ans et souffrait de diabète. C’est cette maladie, et la nouvelle paire de bottes dont il avait besoin, qui l’auraient perdu, croit savoir la radio colombienne RCN, au lendemain de l’annonce de la mort du chef militaire des Farc.

Explications : le diabète affecte en effet les vaisseaux sanguins, et les complications au niveau des jambes notamment peuvent aller jusqu’à l’amputation. "Mono Jojoy" avait des blessures très importantes sur les pieds, aggravées encore par la vie dans la jungle colombienne.

Un GPS à l'intérieur des bottes

Or, les services de renseignements auraient réussi récemment à intercepter une conversation entre guérilleros dans laquelle "Mono Jojoy" demandait à recevoir une nouvelle paire de chaussures adaptées à ses pieds abîmés. L’armée aurait alors eu la possibilité de cacher une puce GPS à l’intérieur des bottes.

"Mono Jojoy" étant ainsi localisé, l’armée n’a eu qu’à planifier un bombardement massif en mobilisant un maximum de moyens pendant deux jours pour être certaine de ne pas rater la cible : plus de 70 avions ou hélicoptères, une cinquantaine de bombes, et plusieurs centaines de militaires sur place.

Les autorités colombiennes assurent de leur côté qu’elles ont mené une opération "chirurgicale". "Nous savions qu’il avait pour habitude de se lever entre 1 et 4 heures du matin pour consulter des dossiers. C’est pour cela que nous avons décidé d’attaquer à deux heures", a raconté le ministre de la Défense, Rodrigo Rivera, vendredi.

Il était l'ennemi public n°1

L’armée colombienne a diffusé vendredi des photos du cadavre, en putréfaction, d’un homme présenté comme "Mono Jojoy". "C'était l'un des Colombiens les plus détestés par nos compatriotes tant il était sanguinaire et cruel", a commenté le ministre de la Défense.