La dépouille de Yasser Arafat pourrait être examinée par l'institut de radiophysique du Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV), à Lausanne. Ce dernier a confirmé la mission, assurant avoir reçu le feu vert de la veuve de l'ancien dirigeant palestinien, qui soupçonne un empoisonnement.
L'avocat genevois de Souha Arafat, Me Marc Bonnant, a déclaré jeudi soir à la Radio Télevision suisse, que celle-ci "a voulu cette enquête, c'est elle qui l'anime, c'est elle qui la propulse et la conséquence serait que nous irons à Ramallah. Il faudrait que nous puissions y arriver dans le mois qui va venir".
"Le temps presse"
En effet, "le temps presse", a assuré le porte-parole du CHUV. "C'est une question de semaines, pas de mois, car la traçabilité du polonium diminue de moitié tous les 138 jours", a-t-il précisé. Depuis le décès non expliqué médicalement du dirigeant palestinien le 11 novembre 2004 il y a ainsi déjà eu plus d'une vingtaine de cycles.
Pour analyser la dépouille de Yasser Arafat, les experts du CHUV sont prêts à se rendre en Cisjordanie. Dans un premier temps pour y effectuer une mission de repérage, rencontrer les représentants de l'Autorité palestinienne, voir les conditions du mausolée et recenser les disponibités technologiques et scientifiques sur place.
Dans une seconde mission, l'objectif de l'examen, si elle est finalement décidée, sera donc de rechercher des traces éventuelles de polonium, une substance radioactive hautement toxique, dont une "quantité anormale" avait été retrouvée sur des effets d'Arafat, examinés par le CHUV.